Deux anciens Premiers ministres, Élisabeth Borne et Manuel Valls, un tandem droitier Retailleau-Darmanin à l'Intérieur et à la Justice, et François Rebsamen et Juliette Méadel pour l'aile gauche: le gouvernement de François Bayrou a été annoncé lundi, attendu de pied ferme dans une Assemblée sans majorité.
Le nouveau Premier ministre avait de longue date clamé sa capacité à nommer un gouvernement de large ouverture, à droite comme à gauche. Sans surprise, l'équipe annoncée lundi ne comporte cependant aucun membre de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP).
L'équipe de 35 membres, dont 18 femmes, comporte quatre ministres d'État, dont deux anciens locataires de Matignon: Élisabeth Borne prend en charge l’Éducation nationale, tandis que Manuel Valls hérite du dossier explosif de l'Outre-mer, avec comme urgence la situation à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, et avec rang de numéro 3 du gouvernement.
Trois mois après son départ de l'Intérieur, Gérald Darmanin revient aussi au gouvernement, avec lui aussi rang de ministre d’État: il hérite de la Justice, poste initialement proposé à Xavier Bertrand, qui a fait savoir peu avant l'annonce du gouvernement qu'il refusait d'intégrer une équipe composée "avec l'aval de Marine Le Pen".
M. Darmanin, qui lorgnait les Affaires étrangères, agira en tandem avec Bruno Retailleau, conforté Place Beauvau avec rang de ministre d’État.
Parmi les nouveaux entrants, Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts, est nommé ministre de l’Économie. François Rebsamen, ancien ministre de François Hollande ayant apporté un soutien critique à Emmanuel Macron depuis 2002, hérite de l'Aménagement du territoire et de la décentralisation.
Autre ex-PS, Juliette Méadel a été nommée ministre déléguée chargée de la ville.
Le gouvernement Bayrou comprend par ailleurs 19 ministres reconduits parmi lesquels Sébastien Lecornu (Défense), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Annie Genevard (Agriculture) ou encore Rachida Dati (Culture), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail et Emploi) et Valérie Létard (Logement).
Des ministres sortants changent de portefeuille, comme Catherine Vautrin, qui retrouve un grand ministère de la Santé et du Travail.
Ou encore Laurent Saint-Martin, qui cède les Comptes Publics à une revenante macroniste, Amélie de Montchalin.
Laurent Marcangeli, le président des députés Horizons, le parti d'Édouard Philippe, hérite de la Fonction publique, tandis que François Bayrou a confié le poste stratégique des Relations avec le Parlement à un proche, le MoDem Patrick Mignola.
François Bayrou expliquera ses choix lundi soir à 20h30 sur BFMTV. Le premier Conseil des ministres de ce nouveau gouvernement se tiendra le 3 janvier, alors que son chef prévoit de prononcer sa déclaration de politique générale à l'Assemblée le 14 janvier.
Le socle gouvernemental du centriste serait finalement assez proche de celui du LR Michel Barnier, renversé le 4 décembre par une motion de censure de l'Assemblée nationale, après trois mois en poste.
Alors que François Bayrou ambitionnait d'annoncer son équipe pendant le week-end, celle-ci est finalement tombée lundi, décrété journée de deuil national par le président Emmanuel Macron pour l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
Une minute de silence été observée dans tout le pays à 11H00 en hommage aux victimes de la catastrophe, dont le bilan provisoire s'élève à 35 morts et 2.500 blessés, pour que "les Mahorais se sentent entourés par un pays tout entier", a déclaré François Bayrou lundi matin dans la cour de Matignon.
L'une des premières tâches de ce gouvernement, le quatrième de l'année 2024, sera de faire adopter un budget, alors que le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par l'Assemblée sur le premier gros texte financier, le Budget de la Sécurité sociale.
Jeudi, François Bayrou a dit sur France 2 espérer l'adoption d'un budget "à la mi-février", sans être "sûr d'y arriver". Il a alors précisé qu'il repartirait de "la copie qui a été votée" au Parlement avant la censure du gouvernement Barnier.
4 Commentaires
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il y a 5 heures (20:26 PM)Reply_author
il y a 4 heures (22:08 PM)Reply_author
il y a 2 heures (23:36 PM)Idrissa Boye.
il y a 6 heures (20:16 PM)Les partis politique ont pris en otage le peuple français.
C'est le chacun pour soi, chaque parti tire de son côté.
Macron a totalement échoué, il n'a pas compris les français français qui ont pourtant envoyés beaucoup de signes ( les gilets jaune, le ras le bol des agriculteurs )
Marie le pen joue au chat et à la souris devant les français ( avec ses problèmes de justice au parlement européen qui peuvent anéantir son avenir politique )
Melanchon, c'est l'incarnation du nihilisme.
Olivier faure n'a pas les épaules solides pour faire renaître le ps.
Les macronistes se comportent comme des gamins inexpérimenté.
Les vrais hommes politiques français, hommes d'État a la trempe de Mitterrand, Chirac, Fabius, Jospin, Marchais, Rocard, Barre, Giscard, Delmas, Badanter, Mauroy, .......
n'ont pas laissé d'hériters politique à la France.
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il y a 4 heures (22:09 PM)Participer à la Discussion