La Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) du secteur de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire (2021-2025) entre, désormais, dans sa phase active. Elle a été validée par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et l’ensemble des parties prenantes. Et le document validé a été soumis au ministre Amadou Hott qui l’a approuvé en le co-signant avec la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam. C’était en marge d’un atelier national tenu, ce vendredi 2 avril 2021, à la salle de réunion du Secrétariat général de la présidence de la République, sise au Bulding administratif, à Dakar.
Aboutissement « heureux d’un long processus inclusif, participatif et concerté »
A l’occasion, la ministre de la Microfinance a soutenu que cette rencontre, qui marque la fin du processus d’élaboration de la Lpsd, est l’aboutissement « heureux d’un long processus inclusif, participatif et concerté » coordonné par la direction des stratégies et du suivi-évaluation au sein de son département ministériel, avec l’appui technique des services de la Direction générale de la planification des politiques économiques (Dgppe) et de l’ensemble des acteurs du secteur.
« Un atout majeur pour le ministère de prendre toute sa part du chantier de l’émergence »
Selon Zahra Iyane Thiam, avec l’adoption de ce document stratégique, le ministère de la Microfinance dispose désormais d’un « atout majeur pour prendre toute sa part du chantier de l’émergence » conformément à la vision du président de la République, Macky Sall, de faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon 2035.
« Cohérence entre la Lpsd et le Pse »
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, pour sa part, après avoir relevé avec « satisfaction la cohérence entre la Lpsd et le Pse (Plan Sénégal émergent : Ndlr), a souligné que c’est cet esprit de « cohérence et de synergie qui doit guider toutes les initiatives politiques et actions de l’Etat, notamment au niveau du secteur financier où divers instruments de financement ont été créés ».
« Une opportunité de passer de la logique de budget de moyens à celle de budget programme »
Amadou Hott signale que l’élaboration de la Lettre de politique sectorielle de développement offre « l’opportunité au ministère de la Microfinance de disposer d’un cadre de référence lui permettant de passer, d’ici peu, de la logique de budget de moyens à celle de budget programme ».
A l’en croire, cet instrument de planification qui est la Lpsd permettra de donner « un contenu plus opérationnel aux attributions dudit ministère, avec une gouvernance accès sur l’efficacité conformément aux réformes du cadre harmonisé des finances publics ». Des réformes majeures dont, selon lui, le Sénégal est pionnier, doivent « trouver leurs socles et leurs soubassements à travers la formulation des stratégies sectorielles de développement articulés au Pse ».
Décliner les objectifs globaux de développement en objectifs sectoriels
Si la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) permet de décliner les objectifs globaux de développement en objectifs sectoriels, conformément aux orientations du Pse, les Documents de programmation pluriannuel des dépenses (Dppd), quant à eux, constituent des instruments d’opérationnalisation des politiques publiques, assurant ainsi plus de transparence, d’efficacité et d’efficience dans l’utilisation des ressources publiques et l’atteinte des résultats de développement.
A cet égard, il devient impératif pour les ministères de s’aligner afin d’être en phase avec les nouvelles directives de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). D’où la nécessité pour le ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire de s’inscrire dans une dynamique d’élaboration de sa Lpsd.
A noter que la phase diagnostic du document a permis d’identifier « les forces et les faiblesses » du secteur, tout en mettant en exergue les défis à relever et les priorités du secteur. Et la phase de validation technique a permis d’ébaucher des solutions pour répondre aux défis majeurs identifés au cours du diagnostic.