Conspué par les manifestants maliens, le fils d'Ibrahim Boubacar Keïta, Karim Keïta, a démissionné, lundi soir, de la présidence de la Commission parlementaire de la Défense, affirmant ne plus vouloir "être un argument pour des personnes en mal de programme".
Le fils du président malien, l'une des personnalités publiques sur lesquelles se concentre la contestation en cours dans le pays, a annoncé, lundi 13 juillet, démissionner de l'importante présidence de la Commission parlementaire de la Défense.
Le nom de Karim Keïta, le fils d'Ibrahim Boubacar Keïta, a été de ceux désignés à la vindicte populaire dans les manifestations. Depuis juin, ces rassemblements ont réuni à plusieurs reprises des milliers de Maliens contre le pouvoir et qui ont dégénéré, vendredi, en situation quasiment insurrectionnelle dans la capitale Bamako.
Des manifestants y ont utilisé sous forme de posters des images le montrant lors de joyeuses fêtes à l'étranger avec des amis et en compagnie de jeunes femmes peu vêtues, pour le présenter comme un personnage aux mœurs légères pouvant se payer du bon temps, alors que son pays souffre.
Karim Keïta avait assuré qu'il n'avait pas été chargé de la liste des invités et que ce déplacement privé n'avait rien coûté au contribuable.
Un "délit de patronyme"
Dans une déclaration publiée sur Twitter, lundi, Karim Keïta affirme que, dans le contexte de contestation actuelle, "certains ont fait de ma modeste personne un fonds de commerce politique, d'autres un déversoir de leurs ambitions inassouvies. Rien ne m'aura été épargné".
Karim Keïta, élu député en 2013, réélu en 2020, dénonce un "délit de patronyme" pour signifier qu'à travers lui, c'est son père qui est visé.
Il indique mettre "le Mali au-dessus de tout", mais ne veut "plus être un argument pour des personnes en mal de programme" et démissionne donc de la présidence de la commission de la Défense. Il reste parlementaire.
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