Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique dont le budget pour la gestion 2015 a connu une hausse de plus de 7,5 milliards ''a pris du relief du fait des enjeux sécuritaires'' dans la sous-région, a dit le ministre Abdoulaye Daouda Diallo cité dans le rapport de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale.
A propos de l'augmentation du budget de son département, Abdoulaye Daouda Diallo a salué ''les bonnes dispositions'' du ministre du Budget et ''l'attention bienveillante'' du chef de l'Etat pour la réalisation ''des programmes qui prennent du relief au vu des enjeux sécuritaires liés à l'environnement sous-régional''.
Devant la commission technique de l'Assemblée nationale, M. Diallo a pris l'engagement ''d'inscrire les actions de 2015 sous les auspices d'une continuation de la politique de renforcement des moyens (...)''.
Le ministre de l'Intérieur, venu à l'Assemblée nationale, jeudi, pour défendre son budget a été interpellé sur les stratégies de dissuasion mises en place pour mieux ''protéger nos frontières contre le terrorisme et la criminalité organisée''.
''Les groupes terroristes n'hésitent pas à recruter des soi-disant musulmans dans tous les pays à coup de plusieurs milliers d'euros. Il faut se préparer à toute éventualité'', a dit Mohamed Khoureychi Niasse, un député de la majorité.
Le projet de budget du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique pour la gestion 2015 est arrêté à la somme de 65 milliards de francs CFA contre 57 milliards 381 millions de francs en 2014, soit une hausse de 7 milliards 648 millions de francs CFA en valeur absolue et de 13.33% en valeur relative, a constaté l'APS.
Selon le rapport de la Commission de l'Economie générale, des Finances et du Plan de l'Assemblée nationale, cette hausse est due à des dépenses d'investissements qui répondent à une volonté ''de poursuivre le programme d'investissement prioritaire et de nouveaux projets d'équipements''.
Cette augmentation est également à mettre en rapport avec le recrutement effectué au courant de l'année 2014 et avec les autorisations accordées pour l'année 2015, en vue de combler le déficit du personnel, suite aux nombreux départs à la retraite enregistrés, a ajouté le texte.
MTN/AD
3 Commentaires
Moderniser La Police
En Décembre, 2014 (19:46 PM)Un Ancien Gendarme
En Décembre, 2014 (22:23 PM)Il n'est pas étonnant que Monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO, Ministre de l'Intérieur demande le rattachement de la Gendarmerie à son département ministériel. Tout est partie des erreurs du Ministre des Forces armées Augustin Tine qui a marché sur les attributions du Ministre de l'Intérieur, à l'occasion de l'organisation du sommet de la Francophonie à Dakar. Voir le lien ci-après : http://www.aps.sn/articles.php?id_article=135306
Tout le monde sait que le Maintien de l'Ordre est une prérogative exclusive du Ministre de l'Intérieur.
De quoi Augustin Tine se mêle t-il en s'occupant de l'organisation de la sécurité, en réunissant plusieurs responsables dont des généraux, de hauts cadres de la gendarmerie, de la police, des douanes et des sapeurs-pompiers, entre autres gradés, pour tester le dispositif sécuritaire et sanitaire mis en place pour les besoins du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Francophonie prévu les 29 et 30 novembre à Dakar ?
De mon point de vue, votre commission devrait intervenir auprès du président Macky SALL pour lui demander de surseoir cette réforme demandée par le Ministre de l'Intérieur. Il s'agit d'un conflit de compétence à régler entre ces deux ministres en leur faisant respecter les attributions de chacun d'eux.
Enfin, la véritable réforme attendue est la réforme du Code Justice militaire au Sénégal en :
- introduisant le droit de recours ;
- supprimant le Service contentieux de la Gendarmerie nationale : c'est inutile car c'est un service de règlement de compte entre les mains du commandement ;
- ôtant la Direction de la Justice Militaire des attributions du Haut commandant de la Gendarmerie pour le rattacher directement dans les locaux du Ministère des Forces Armées où elle sera placer sous la direction et le contrôle d'un magistrats et d'une bureau (cellule) de conciliation avant le recours aux tribunaux.
Cordialement
Un Ancien Gendarme
En Décembre, 2014 (11:24 AM)1/ - Réaffirmer le caractère "militaire" de la gendarmerie qui existe depuis le Moyen Age avec les Prévôts des Maréchaux, c'est à dire un officier d'épée établi pour battre la campagne avec d'autres officiers & cavaliers ou archers qui lui sont subordonnés, afin de procurer la sûreté publique ;
2/ - Continuer à régir ce Corps d'élite par le décret 90-1159 de 1974, modifié avec la nouvelle loi proposée par le Ministre de l'Intérieur ;
3/ - Réglementer ce corps militaire par le règlement militaire, notamment le Code de Justice militaire qui doit être réformer en profondeur afin d'être conforme à la constitution et au droit international ;
4/ - Rattacher la Direction de la Justice militaire auprès du Ministère des Forces Armées en plaçant à sa tête un magistrat et un bureau ou cellule de conciliation pour éviter une "affaire Ndao-Fall " bis ou des jugements sans fondement juridique ;
5 / - Préciser dans la nouvelle loi que la Gendarmerie est un corps militaire mis à disposition de ministre de l'Intérieur pour emploi dans le cadre de la Sécurité publique.
Au total, la Gendarmerie serait ainsi divisée en 2 directions :
- Une Direction de la Gendarmerie nationale et de la Prévôté aux Armées, rattachée au Ministère de l'Intérieure pour emploi ;
- Une Direction de la Justice militaire rattaché au Ministre des Forces Armées pour veiller à la discipline et aux procédures de sanctions des corps militaires et paramilitaires.
Cordialement
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