Promu vendredi dernier, le nouveau président de l’OM s’est exprimé sur les ondes d’RMC ce mardi.
«C’était une nouvelle à laquelle je ne m’attendais pas», sourit Pablo Longoria. Et il n’était pas le seul… A la surprise générale, Frank McCourt évinçait Jacques-Henri Eyraud vendredi soir pour le remplacer par le désormais ex-directeur du football à l’OM. Du haut de ses 34 ans, l’ancien directeur sportif de Valence et responsable du recrutement de la Juventus va découvrir de nouvelles fonctions dans un club qu’il n’a rejoint qu’il y a six mois. «J’ai toujours eu de l’ambition et de la réussite dans ce que j’ai entrepris dans ma vie, mais je me demandais si j’étais préparé ou pas pour prendre ces responsabilités dans un grand club comme celui-là. Je me suis dit que oui, et pourquoi pas», indique-t-il dans une interview accordée à RMC Sport ce mardi soir. Certains s’inquiétaient de voir «JHE» présent au conseil de surveillance de l’OM, mais Longoria s’est voulu affirmatif : «à 200%», il est seul maître à bord, sous l’autorité du seul M. McCourt, le propriétaire.
Pour le reste, le nouveau patron du club phocéen s’est voulu assez évasif sur un certain nombre de sujets. S’il laisse entendre qu’il n’est pas à la recherche d’un nouveau directeur sportif, certains ayant évoqué Luis Campos, il temporise à propos de Gilles Ouvrard, le directeur général, dont les supporters demandent la tête. «Les individus, nous ne sommes pas importants. C’est l’institution qui l’est», dribble-t-il. Wait and see dans ce dossier, donc. Une chose est sûre : diriger l’OM n’est pas un fardeau, malgré le contexte explosif : «C’est un cadeau d’être président de l’OM».
«Un propriétaire n’est pas quelqu’un qui fait tout le temps des chèques, on doit être inventif»
Pablo Longoria
En termes de moyens et de mercato, Pablo Longoria aura la charge de présenter sa liste de courses et son projet à Frank McCourt. «Un propriétaire n’est pas quelqu’un qui fait tout le temps des chèques, prévient-il néanmoins. On doit être inventif. Ce n’est pas facile dans le football au vu du contexte actuel. C’est notre responsabilité comme dirigeants de faire un effectif le plus compétitif possible dans les conditions qui sont les nôtres.» Pas effrayé par l’idée d’un effectif largement renouvelé l'été prochain («On changeait sept-huit joueurs par an à Valence»), Longoria aura «beaucoup de conversations avec le nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille, successeur d'Andre Villas-Boas, Jorge Sampaoli, pour évoquer la situation de chaque joueur». Justement, Sampaoli «est un très bon coach, il a changé toutes les équipes qu’il a entraîné. Il a une personnalité et un style qui vont avec ce qu’on veut construire pour l’avenir. Il faut avoir de la personnalité pour être à Marseille. Ses demandes ? On a beaucoup parlé dans ces dernières semaines. Il a beaucoup analysé l’équipe, on l’a analysé ensemble. Il y a trois temps : analyser l’effectif, construire un effectif pour la saison prochaine, et c’est important qu’il arrive dès maintenant pour ça, et avoir un projet pour l’avenir.»
A noter que Pablo Longoria estime qu’il est toujours «possible» d’imaginer Florian Thauvin et Jordan Amavi prolonger d’ici à la fin de leur contrat, en juin prochain. Concernant le buteur international polonais Arkadiusz Milik, pour qui certains médias ont évoqué une clause de retour en Italie en fin de saison, Longoria est clair : «C’est un prêt (de 18 mois) avec option d’achat. C’est une opération créative mais l’OM a le contrôle.» Boubacar Kamara et Pape Gueye, intransférables ? «Parler du futur, c’est toujours compliqué… Ça dépend du marché. S’il arrive une offre à 100 M€… Tous les joueurs ont un prix, c’est la vérité. Tu dois choisir le bon moment pour vendre», jure-t-il, ajoutant que les ventes peuvent aussi permettre de faire grandir l’équipe. En attendant, place à l’action pour le nouvel homme fort de l’organigramme marseillais. Pour le meilleur ?
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