Inquiet pour la santé financière des clubs français, le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne estime que le Championnat ne pourra pas reprendre avant que la courbe de la pandémie de coronavirus ne soit inversée.
La Ligue 1, suspendue depuis le 13 mars en raison de la crise sanitaire du coronavirus, reprendra « au mieux le 15 juin », selon Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Étienne et du syndicat de clubs de L1 Première Ligue.
« On ne pourra pas jouer tant que la courbe ne sera pas inversée. C'est-à-dire en juillet-août, au mieux le 15 juin », estime ce dimanche Caïazzo dans un entretien à France Bleu Loire.
« Il faut à tout prix finir le Championnat. Quitte à terminer l'exercice en juillet-août »
Bernard Caïazzo
Même la possibilité d'une reprise aussi tardive ne doit pas empêcher cette saison de s'achever, selon le dirigeant stéphanois, « très très inquiet » des conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la santé financière des clubs. « Il faut à tout prix finir le Championnat. Quitte à terminer l'exercice en juillet-août, et reprendre dans la foulée », insiste Caïazzo malgré le décrochage de son club, 17e de Ligue 1 et premier non relégable.
« Entre 500 et 600 millions d'euros » déjà perdus en L1
« Sans aides de l'État, d'ici six mois, c'est la moitié des clubs pro qui dépose le bilan, affirme-t-il. Les cinq grands Championnats européens ont déjà perdu quatre milliards d'euros, le Championnat français entre 500 à 600 millions. »
Le chômage partiel, décidé par une majorité de clubs de L1, est plafonné à 4,5 Smic (environ 5 500 euros net) et l'écrasante partie du salaire des joueurs reste à la charge des clubs. « Il n'y a pas beaucoup de footballeurs qui gagnent 6 000 euros, souligne Caïazzo. Derrière, ce sont les clubs qui vont devoir payer. Et actuellement, ils n'ont plus de recettes. [...] Après, il y aura l'absence de mercato. Nos voisins n'auront pas les ressources pour acheter des joueurs cet été. Or, les clubs de Ligue 1 comptent sur des ventes d'ici la fin juin. Sans parler des 170 millions d'euros en moins de droits télé, et du manque à gagner en billetterie pour les clubs. »
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