Le Réseau national des prestataires du transfert d’argent (Renapta) a fait face à la presse, ce jeudi, pour dénoncer la léthargie de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) face à la violation de l’instruction 13 de la BCEAO, entrée en vigueur depuis mai 2016.
Le Réseau national des prestataires du transfert d’argent (Renapta) est très remonté contre la BCEAO qui fait la « sourde oreille » sur la violation de leur réglement. En conférence de presse, ce jeudi, les prestataires ont soulevé des problèmes de transfert qu'ils disent rencontrer depuis 2012 "et qui engendre des conséquences fâcheuses découlant de la non prise en charge correct des problèmes liés à cette activité".
Doudou Ndiaye (SG) et ses camarades, des opérateurs perdent des sommes colossales, des clients ne savent plus à quel saint se vouer, mais surtout, il y a des milliers d’emplois perdus.
« Si nous en sommes arrivés là, c’est parce que les autorités font la sourde oreille devant les incessantes interpellations de Renapta pour demander le respect de la règlementation notamment l’instruction 13 de la BCEAO entrée en vigueur depuis mai 2016 et qui n’a jamais été appliquée. »
Le texte en question, explique-t-on, organise l’activité de transfert d’argent rapide en donnant à chaque acteur un rôle précis. Seulement, regrette l'organisation, le régulateur ne fait rien pour que les règles soient respectées.
"La léthargie de la BCEAO incapable de faire respecter son texte et qui apparait aujourd’hui comme un machin est à dénoncer. Une institution de cette trempe, muette devant les comportements des banques qui ont contourné la loi en inventant le rattachement en lieu et place de l’agrément a fortement contribué à fragiliser un secteur porteur et pourvoyeur d’emplois », a regretté le SG du Renapta.
Les prestataires considèrent ce qui se passe comme ''de l’arnaque''. Pour eux, c'est une pratique cynique et peu soucieuse de la vie de ces milliers de PME qui contribuent à créer des emplois pour des ''jeunes désemparés et livrés à des opérateurs boulimiques''.
« Récemment, Joni Joni a englouti des millions et des millions et son patron vaque à ses occupations comme si de rien n’était. Aujourd’hui, Wari, leader incontesté dans le transfert avec 30 000 points de vente est dans l’incapacité. Plus de 300 emplois directs et 60 000 emplois indirects sont menacés dans un pays où le chômage est endémique, d’où la gravité de la situation », se désole-t-il.
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