Qu’en est-il de ces témoins qui filment au lieu de secourir les blessés en cas de drame sur la route ? Ceux qui s’adonnent à ce genre de pratique risquent d’être poursuivis pour non-assistance à personne en danger.
Selon Me Aboubacry Barro, avocat à la cour, ce délit est passible d’une peine de 3 mois à 5 ans de prison et d’une amende allant de 25 mille à 1 million de F Cfa.
«Le délit de non-assistance à une personne en danger est prévu par les dispositions de l’article 49 aliénant 2 du Code pénal. Celui-ci dit : quiconque s’abstraint volontairement de porter assistance à une personne en danger sera puni de 3 mois à 5 ans de prison et d’une amende de 25 mille à 1 million de F Cfa. Mais ça sera au juge d’apprécier est-ce que la personne en question en portant secours à cette personne en danger peut ne pas porter atteinte à sa vie. Alors là, il y a des éléments d’appréciation qui sont soumis à l’acceptation souveraine du juge», a-t-il fait savoir sur iRadio.
Selon la robe noire, le fait de filmer une personne en danger est réprimée par la loi.
«Le droit réprime cet acte parce qu'au lieu de canaliser cette énergie en filmant cette personne, on pourrait prendre son téléphone portable et appeler les sapeurs-pompiers, s’il s’agit d’un accident ou la police».
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