Après les dénonciations de bradage du littoral de la corniche-Ouest de Dakar portées par la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl) et le maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélemy Dias, c’est au tour du Front pour la sauvegarde du littoral de Guédiawaye de monter au créneau pour dénoncer le «partage du littoral de Guédiawaye entre différentes autorités et hommes d’affaires du pays».
Dans un communiqué signé par son coordonnateur Abou Mbaye, le front a d’abord félicité les efforts des populations de Mermoz et son maire dans leur action contre le bradage de leur site situé sur la corniche-Ouest du littoral.
«Il faut noter que le bradage du littoral est une pratique courante qu'on retrouve désormais dans tout le pays. Depuis la dernière décennie, la ville de Guédiawaye subit un bradage sauvage de son littoral par les autorités locales et politiques. Le rideau de filaos, comme on le dit dans le jargon environnemental, protégeait les populations de cette localité de l'érosion côtière, de l'avancée de la mer et entre autres désastres environnementales, a été coupé avec l'étonnement de tous les habitants de cette ville. Le sable marin est vendu et mis dans des camions. Pire encore, cet espace est morcelé en terrains et partagés entre les différentes autorités et certains hommes d'affaires du pays», dénonce le Front pour la sauvegarde du littoral de Guédiawaye.
Les camarades d’Abou Mbaye ont également souligné que plusieurs actions ont été menées pour dénoncer cette injustice. Mais le problème reste toujours entier. Selon le front, le littoral de Guédiawaye continue de subir une agression notoire de la part de cette élite d'hommes politiques, autorités locales et hommes d'affaires.
«Après avoir saisi le président de la République sur cette question, nous interpellons l'opinion nationale et internationale sur ce qui se passe à Guédiawaye, plus précisément sur son littoral, et appelons toutes les forces vives du pays pour sauvegarder le littoral, préserver l'environnement qui est notre patrimoine, car ça appartient à tout le peuple sénégalais, pas à une seule élite ou clan, comme le dit l'article 25 de la Constitution», a soutenu le communiqué .
0 Commentaires
Participer à la Discussion