Une autopsie a été programmée en rapport avec une équipe de spécialistes dans le but d’élucider les circonstances du décès du jeune conducteur de mototaxi décédé lundi à Fatick (ouest), annonce le maire Matar Bâ.
"Il y a une autopsie qui est programmée, et après cette autopsie, les responsabilités du décès de Lamine Koita vont être situées", a promis le maire de Fatick, s’entretenant avec des journalistes, après s’être rendu à la maison mortuaire située au quartier Mboubane, pour apporter son soutien à la famille éplorée.
Selon des témoignages recueillis auprès d’amis et parents de la victime, le jeune conducteur de mototaxi "Djakarta", âgé de 26 ans, a perdu la vie à l’hôpital de Fatick où il avait été admis pour des soins suite à une ’’bavure policière’’, une version rejetée par une source policière ayant requis l’anonymat.
"Nous avions reçu vers 11 heures une signalisation d’un citoyen portant sur des jeunes qui fumaient du chanvre indien près de l’arène de lutte du quartier Mboubane de Fatick", avance cette source.
"A la suite de cet appel, nos éléments ont effectué une descente sur le lieu signalé. Malheureusement, à notre arrivée, ils ont tous pris la fuite. Donc, nous n’avons violenté aucun jeune", assure-t-elle.
A l’annonce du décès du jeune Lamine Koita, de jeunes conducteurs de mototaxis ont manifesté et ont barré la route nationale 1, pendant une trentaine de minutes, pour exprimer leur colère, avant que la police ne réussisse à rétablir le calme en usant de gaz lacrymogènes.
Ils ont saccagé et brulé des engins mobiles et des pneus à travers plusieurs artères de la commune de Fatick, ainsi qu’un camion de ramassage d’ordures de la mairie, pour disent-ils venger la mort du jeune conducteur de mototaxi.
Les protestataires ont été ensuite dispersés par les éléments de la police urbaine de Fatick.
"Nous sommes dans un état de droit, ce qui fait que quand on est en face de ces situations, il faut laisser la justice faire son travail", a réagi le maire, s’adressant aux manifestants.
Il a appelé "l’ensemble de la population de Fatick au calme et à la sérénité", avant d’ajouter : "On a délivré à la famille un message qui, à mon avis, a été bien perçu pour que le calme revienne et qu’on laisse la justice faire son travail".
"Nous appelons les parents à dire à leurs enfants, de ne pas continuer à brûler des pneus, à s’attaquer aux bâtiments publics", a encore lancé Matar Bâ, par ailleurs ministre des Sports.
Il dit être en contact avec le gouverneur de Fatick, Seynabou Guèye, le préfet de Fatick, et le procureur de la République, relativement aux suites à réserver à "cet incident malheureux".
"Il faut que les populations sachent que c’est dans la sérénité, dans le calme qu’il faut gérer ce genre de situation", a-t-il conclu.
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