Les cas sociaux enregistrés à l'hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba sont sont ''excessifs'', selon son directeur qui rappelle que la structure sanitaire a l’obligation d’assister les personnes démunies et d’assumer son rôle d’hôpital de niveau 3 avec ''des moyens financiers très limités''. ''Les populations se plaignent que c’est un hôpital très cher mais par rapport à son niveau, c’est le moins cher de toute la sous-région. C’est le pouvoir d’achat des populations qui est très faible'', a déclaré Seydina Ababacar Diouf. Dans un entretien exclusif avec à l’APS, M. Diouf a souligné que l’hôpital ''a battu le record de cas sociaux au Sénégal où il nous arrive de donner jusqu’à 6 millions de FCFA aux cas sociaux par mois''. Il a souligné que l’hôpital ''fait le maximum pour remplir sa mission. Selon lui, l’hôpital a l’obligation de traiter les patients mais ne peut pas, malheureusement, leur fournir les médicaments. Sur le plan chirurgical, plusieurs interventions sont effectuées avec une vingtaine de médecins dont 8 spécialistes et les références sur Dakar sont très limitées. ''Pour beaucoup de cas, nous répondons à l’attente des populations. Les rares fois où il y a des références sont sur les affections qu’on ne pouvait pas traiter ici'', indiqué M. Diouf. Il a, en outre, rappelé que des démarches sont entreprises pour signer une convention avec l’université. ''Ceci devrait permettre d’avoir des ressources humaines de qualité et résorber le déficit en médecins qualifiés'', a-t-il fait savoir. Le directeur de l’hôpital s’est exprimé aussi sur le cas des accidentés de la circulation avec la législation et les assurances qui doivent prendre en charge les patients. ''Là aussi, a-t-il précisé, les sociétés d’assurance acceptent d’envoyer des lettres de garantie mais c’est une longue procédure et cela n’aboutit pas souvent. Dans beaucoup de cas, nous sommes obligés de les virer aux cas sociaux''. De même, il a indiqué que le Plan Sésame doit à peu près 300 millions de FCFA à l’hôpital qui continue néanmoins à l’appliquer. en outre, Seydina Ababacar Diouf a affirmé que le coût des césariennes qui y sont pratiquées au rythme de 2 à 3 par jour n’est pas proportionnel avec les dépenses effectuées, malgré les efforts faits par l’Etat. M. Diouf indiqué aussi que l’Etat leur doit beaucoup d'argent et que l’hôpital est surendetté et doit beaucoup à ses fournisseurs. ID/AD
2 Commentaires
Weex Dunx
En Août, 2012 (10:43 AM)Baboyjop
En Octobre, 2012 (07:46 AM)Participer à la Discussion