Les universités doivent bénéficier d’une ‘’dérogation’’ leur permettant de s’approvisionner en composants nécessaires pour leurs projets de recherche contre le coronavirus, estime le chef du département de génie électrique de l’Institut universitaire de technologie (IUT) de l’Université de Thiès (ouest), Dr Ousmane Sow.
‘’Nous avons d’autres projets, mais le confinement rend difficiles les choses. Pour produire ce prototype, il y a eu des difficultés, on ne peut plus faire des commandes de matériel et nous les faire livrer’’, a expliqué M. Sow en présentant à l’APS le ‘’plateau d’hygiène autonome’’ qu’il a mis au point avec la collaboration de ses étudiants.
‘’Si les universités pouvaient avoir des dérogations pour pouvoir faire des commandes, comme on le faisait tranquillement, ce serait bien’’, a-t-il ajouté.
A cause des mesures barrières prises (fermeture des frontières, restriction de la mobilité entre régions, etc.), ce n’est plus possible d’importer des composants électroniques et des réactifs, selon Ousmane Sow.
‘’Je ne sais pas ce qu’il est possible de faire.. C’est pourquoi je ne peux pas m’avancer là-dessus’’, a-t-il dit.
L’IUT a besoin de matériel, de pièces et composants dont une bonne partie provient de la Chine et de Dakar, selon M. Sow. Il déplore l’impossibilité pour l’institut universitaire de faire venir ce matériel en raison des mesures prises par les autorités pour éradiquer le Covid-19.
A l’IUT, les chercheurs travaillent avec des étudiants désireux de contribuer à la réalisation de projets de riposte contre la pandémie, grâce au télétravail, selon le responsable de son département de génie électrique.
‘’Certains projets nécessitent des consommables que nous n’avons plus’’, a fait remarquer Ousmane Sow.
Selon lui, l’IUT est ‘’en train d’épuiser’’ ses stocks. L’institut universitaire souhaite avoir l’autorisation de s’approvisionner en composant provenant de Dakar, faute de pouvoir se ravitailler en Chine, a dit M. Sow.
L’UIT compte sur le soutien de l’Ecole polytechnique de Thiès, et des universités publiques de Ziguinchor (sud), Bambey (est) et Saint-Louis (nord), pour pallier le manque de composants.
‘’A ce rythme, tout le monde sera affecté par la rupture des stocks de composants’’, a souligné M. Sow.
Les étudiants du département de la santé de l’Université de Thiès fabriquent du gel hydroalcoolique, depuis la présence du coronavirus au Sénégal, a-t-il rappelé.
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