Au total 1,8 million d’enfants naissent chaque année dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sans être protégés des effets néfastes de la carence en iode, a révélé mercredi à Dakar un officiel sénégalais.
‘’Dans notre région, le pourcentage de ménages de l’espace UEMOA consommant du sel correctement iodé varie de 1% à 84% selon les pays’’, a souligné Mamadou Diop, secrétaire général du ministère de l’Industrie et des Mines qui intervenait au cours d’une réunion de validation du guide de bonne pratique de production de sel iodé.
Ouverte mercredi à Dakar, cette rencontre de trois jours a réuni des experts industriels venant de plusieurs pays de l’espace communautaire et différents acteurs concernés par la question de l’utilisation du sel iodé dans nos pays.
Selon M. Diop qui représentait le ministre de l'Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, la carence en iode, principale cause des cas d’arriération mentale, peut être évitée, car l’iodation du sel alimentaire est facile et peu coûteuse.
M. Diop que depuis plusieurs années, des efforts sont entrepris à l’échelle mondiale, en vue de réduire les risques liés à la carence en micronutriments dans les aliments et surtout la carence en iode.
La Commission de l’UEMOA s’est investie dans la lutte contre les carences en micronutriments dans les Etats membres, a rappelé le commissaire chargé du Département du développement de l’entreprise, de l’énergie, des télécommunications et du tourisme, Guy Amédée Ajanohoun.
‘’Les actions de la commission ont porté sur l’élaboration d’une quinzaine de projets de normes portant sur les huiles alimentaires enrichies en vitamine A, le sel iodé, la farine de blé enrichie en fer et en acide folique’’, a-t-il rappelé.
Il a aussi cité la sensibilisation des acteurs socioéconomiques à l’importance des micronutriments dans l’alimentation par la mise à disposition du logotype ‘’ENRICHI’’ consensuel et la formation des acteurs au contrôle de la qualité des aliments enrichis.
‘’L’objectif de cette réunion est de permettre aux principaux partenaires de trouver un consensus sur le contenu d’un guide de bonnes pratiques de production et de distribution de sel iodé, qui sera la référence pour les professionnels de cette filière’’, a expliqué M. Ajanohoun.
Devant un panel d’experts, il a promis que la commission va appuyer les Etats membres dans l’harmonisation de leurs pratiques de production et de distribution d’aliments enrichis.
‘’L’UEMOA va jouer sa partition avec la mise en œuvre de différentes recommandations attendues de cette rencontre d’experts venant divers pays de la sous-région’’, a-t-il promis.
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