Un projet de santé urbaine portant sur l’hypertension artérielle, dont les résultats ont été présents jeudi à Dakar, recommande la mise en pratique des normes et protocoles par les praticiens dans les structures sanitaires pour "une prise en charge correcte de l’hypertension artérielle".
Intitulé "Better Hearts Better Cities", autrement dit ’’Initiative de santé urbaine pour la lutte contre l’hypertension artérielle’’, ce projet recommande également "une institutionnalisation des directives et normes de prise en charge au niveau des districts sanitaires".
Des recommandations adressées au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Dans sa présentation des "points à améliorer" au Sénégal, le chargé du programme, docteur Joseph Barboza, a cité la "non implication de certains prestataires dans le respect des normes et directives de prise en charge".
Il y a également l’absence de mise en place du dossier-patient électronique et de pratique du bilan biologique pour certains patients, a-t-il ajouté.
"Si les normes sont respectées par tous les prestataires, c’est un pas important réalisé dans l’amélioration de la santé cardiovasculaire des populations", a-t-il indiqué.
Le projet a selon lui permis de développer un paquet d’outils techniques incluant la révision des protocoles, des algorithmes de traitement, un registre, une fiche de diagnostic et un dossier patient.
"Le véritable challenge c’est de faire en sorte qu’au niveau de ces 4 districts de Dakar où le projet est mis en œuvre qu’il y ait une pérennisation mais aussi essayer de passer à l’échelle ces interventions dans tous les autres districts sanitaires du pays", a dit le directeur de la maladie au ministère de la Santé et de l’action sociale, docteur Amadou Doucouré.
Il s’agit a-t-il dit de "capitaliser les acquis durant la vie du projet et essayer de répliquer dans les autres districts pour le bénéfice de la santé des populations".
’’La prise en charge est insuffisante du fait d’un défaut de connaissance de cette affection par les populations dont seuls 28,4% savent qu’ils sont hypertendus, 17% sont sous traitement et seulement 8% des hypertendus sont bien contrôlés", a-t-il dit, citant l’Enquête santé de 2015.
’’C’est un véritable problème de santé publique de par leur ampleur et par leur gravité, une maladie handicapante qui constitue un frein à l’émergence et au développement", a-t-il souligné, en parlant de l’hypertension.
Ce constat a amené le ministère de la Santé à mettre en œuvre durant trois ans (2017-2019), au niveau de 4 districts sanitaires de la région de Dakar, ce projet de santé urbaine pour l’hypertension artérielle appelé "Better Hearts Better Cities".
Le département de la santé espère ainsi contribuer au renforcement du système de santé avec la formation de prestataires de santé et la conduite d’activités de sensibilisation pour créer la demande mais aussi l’approvisionnement de médicaments.
Il y a aussi les interventions au niveau des entreprises et écoles, a relevé docteur Doucouré.
D’importants acquis ont été selon lui notés avec la formation de 600 prestataires, d’acteurs communautaires qui mènent "un paquet de services de sensibilisation pour favoriser un comportement sain et responsable par rapport à certains facteurs de risque comme la sédentarité et la mauvaise alimentation".
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