Le planificateur de la région médicale de Matam, Mamadou Youndoum Thiaw, a invité, mercredi, les autorités sanitaires à trouver ''des stratégies novatrices et encourageantes'' permettant aux régions périphériques de stabiliser le personnel qui y est affecté.‘’Nous formons des ressources humaines et au bout de 6 mois, a-t-il dit, elles partent, parce qu’elles auront reçu une offre plus intéressante ailleurs’’, a dit M. Thiaw, à la fin d’une session de renforcement de capacités sur la gestion de l’information sanitaire menée par une équipe de la Division de lutte contre le Sida et les IST (DLSI).
Selon lui, ''après ces départs, c’est quasiment tout le personnel qu’il faut reformer et, cela est un aspect assez négatif qui plombe les efforts qui ont été fournis pour essayer de combler le gap des ressources humaines''. Il a indiqué que dans les recommandations issues des assises nationales sur la santé et l’action sociale, figure le problème de la stabilité des ressources humaines dans les régions pour la création de postes budgétaires pour les régions périphériques, afin d’aider à stabiliser davantage les ressources humaines.
‘’Parce que des régions comme Matam en sont victimes et c’est dommage parce qu’il faut recommencer à former les personnels tous les 2 ans par rapport à la prise en charge des programmes prioritaires. Et ça, c’est un problème’’, a dit Mamadou Youndoum Thiaw. ‘’Il y a des gaps liés à la formation identifiés. Et de façon régulière, dans les rapports périodiques, nous essayons de rappeler cela pour qu’au niveau du comité de suivi du Paquet intégré de services (PIS) que les partenaires puissent aider la région de Matam à combler ce gap en termes de ressources humaines’’, a-t-il encore souligné.
A ce sujet, il s’est félicité de ''l’apport considérable'' à la région de Matam par le projet de Renforcement du système de santé (RSS) financé par le Fonds mondial, à travers la DLSI qui a permis le recrutement de six sages-femmes et deux infirmiers diplômés d’Etat. Il a fait noter que la région de Matam a ''l’un des taux de prévalence les plus faibles au Sénégal et si cet appui continue on peut aisément maintenir ce taux relativement faible par rapport à la moyenne nationale et œuvrer à sa baisse’’. D’après M. Thiaw, le projet RSS a contribué à améliorer sensiblement la qualité des services de lutte contre le Sida dans la région en recrutant aussi un planificateur pour accompagner la mise en œuvre de sa politique. Sur le plan technique, a-t-il indiqué, le RSS a contribué à équiper l’ensemble des laboratoires des 4 centres de santé de la région et de l’hôpital de Wourossogui. Selon lui, cela va rendre la qualité de service destinée aux personnes vulnérables plus accessible et à moindre coût.
‘’Cela est un pan important pour aider à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans la mesure où, si l’apport du RSS se poursuit, la qualité des services destinés au PVVIH n’en sera que meilleure’’, a conclu le planificateur de la région médicale de Matam.
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