La crise d'asthme aiguë grave est une gêne respiratoire majeure qui se différencie nettement des signes classiques de l'asthme.
Elle se reconnaît à sa sévérité et à son apparition brutale.
Si d'emblée la personne asthmatique sent le caractère inhabituel de la crise, encore faut-il savoir réagir de façon adéquate, et vite.
Asthme : la crise aiguë grave et ses caractéristiques
Lors d'une crise d'asthme aiguë grave, la gêne respiratoire est très importante et soudaine. Elle cède peu ou pas au traitement habituel, qui repose sur l'inhalation d'un bronchodilatateur, alors que normalement celui-ci soulage facilement une simple crise. D'ailleurs, l'inspiration du médicament est plus difficile.
La gêne respiratoire est ressentie au cours des deux phases de la respiration : à l'expiration et à l'inspiration, tandis que lors d'une crise simple la difficulté respiratoire se fait sentir uniquement à l'expiration.
La respiration s'est accélérée, ainsi que le pouls, phénomène renforcé par l'installation d'un certain degré d'angoisse.
En revanche, le sifflement habituel des bronches du sujet asthmatique tend à disparaître, tellement les bronches sont rétrécies. La respiration devient silencieuse, comme bloquée.
Que faire en cas de crise d'asthme grave ?
1) Mesurer immédiatement son souffle est le premier réflexe à avoir en cas de doute pour évaluer objectivement l'obstruction des bronches. Pour cela, il est nécessaire de disposer d'un petit appareil, le débitmètre de pointe (peak flow), mesurant le débit expiratoire de pointe (DEP). Celui-ci doit être prescrit par le médecin. Après en avoir expliqué le fonctionnement, il indique au patient asthmatique sa meilleure mesure de DEP. Ainsi en cas de crise, il est possible d'évaluer très rapidement l'importance de l'obstruction en comparant la valeur du DEP à celle de référence. Plus la diminution du DEP est élevée, plus la crise est sévère, plus il faut agir en urgence. Toutefois, il ne faut pas attendre que le DEP soit très fortement abaissé pour agir.
2) Inhaler immédiatement une dose très importante de bronchodilatateur : 4, 8, voire 10 inhalations en une fois. Utiliser de préférence une chambre d'inhalation pour faciliter l'effort respiratoire et ainsi la pénétration du médicament.
3) Prendre de la cortisone par voie orale prescrite par votre médecin. Ce médicament agit sur l'inflammation des bronches, mais à l'inverse du bronchodilatateur qui agit immédiatement, la cortisone a un délai d'action minimum de 4 heures.
4) Mesurer le DEP 10 à 15 minutes après la prise du bronchodilatateur. On peut ainsi évaluer très rapidement l'évolution de la crise d'asthme grave et l'efficacité du traitement.
Si la gêne respiratoire reste très élevée, inutile d'attendre davantage, il faut appeler son médecin ou un service d'urgence. Composer le 15 pour contacter le Samu. Exploration et traitement vous seront prescrits aux urgences.
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Anonyme
En Avril, 2016 (12:29 PM)Participer à la Discussion