Beaucoup de techniciens de la santé ont développé la théorie de l’immunité collective, afin de créer des anticorps pour lutter contre le coronavirus. Pour ces derniers, on doit laisser le virus circuler pour que le maximum de personnes puisse le choper.
Mais, selon le docteur Ibou Guissé, qui a fait une communication intitulée «Informations générales sur la Covid-19 : communication de risque», ce vendredi 24 juillet, au cours de l’atelier de formation organisé par le Conseil national de lutte contre le sida (Cnls) à l’intention des journalistes Santé, population et développement (Ajspd) sur «Le coronavirus : le déni, la stigmatisation et la discrimination», au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), il y a de graves dangers autour de cette immunité collective.
«12,5 millions doivent choper le virus pour avoir cette immunité collective»
Il argumente : «Pour que cela arrive, il faut que 12,5 millions de Sénégalais soient atteints de la maladie, soit un taux de 70 à 90 % de la population. Et parmi ces malades, il y aura combien de personnes vulnérables qui vont aller en réanimation ou mourir de la Covid-19 ?»
«En effet, les personnes âgées ont un système immunitaire moins robuste, moins adaptatif, car produisant moins de globules blancs et s’emballe rapidement pour devenir inflammatoire. De plus, elles vivent souvent avec des comorbidités. Ce qui les rend fragiles. Elles ont aussi une mobilité assez réduite et sont très fréquentées par des membres de leurs familles», fait savoir le Dr Guissé.
Avant d’ajouter : «Donc, dans les messages de sensibilisation, il faut faire comprendre surtout aux jeunes qu’ils doivent protéger ces personnes, en ne transportant pas le virus dans les maisons.»
Par ailleurs, le représentant du directeur du Sneips, lors de la cérémonie d’ouverture, a fait remarquer que le même problème va se produire chez les personnes qui ont des maladies chroniques.
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