Les enfants ont besoin de huit à seize heures de sommeil par jour. Tel est le bilan d’une vaste étude américaine qui s’avère avoir servi de base à l’élaboration des nouvelles recommandations nationales en matière de sommeil. Des recommandations publiées cette semaine par l’American Academy of Sleep Medicine (AASM ou Académie américaine de la médecine du sommeil).
Plus de 800 études sur le sommeil et la santé des enfants analysées
Sous la houlette de l’AASM, une dizaine d’experts du sommeil (pédiatres, technologues du sommeil, médecins généralistes, etc.) ont, dix mois durant, passé en revue 864 études traitant du lien entre durée de sommeil et santé des enfants. Les chercheurs ont ensuite mis en place un système de classification formel, publiée cette semaine par Science Daily.
Dans le détail, les enfants âgés de quatre à douze mois ont besoin de 16 heures de sommeil par jour, incluant les siestes. Les enfants plus jeunes ne sont pas inclus puisque la structure de leur sommeil est différente. Les enfants âgés d’un à deux ans ont besoin de 11 à 14 heures de sommeil par jour (siestes comprises). Les enfants âgés de trois à cinq ans ont besoin de 10 à 13 heures de sommeil par jour (siestes incluses). Les enfants âgés de six à douze ans ont besoin de neuf à douze heures de sommeil par jour. Enfin, les adolescents âgés de 13 à 18 ans ont besoin de huit à dix heures de sommeil par jour.
Ne pas rattraper durant le week-end le retard accumulé pendant la semaine
Les experts recommandent également de mettre les enfants au lit avant 21 heures,les plus âgés de devant pas restés éveillés après 21h30. Enfin, nos scientifiques insistent sur un point : il est essentiel que nos bambins aient un temps de sommeil de « qualité, régulier et suffisant en fonction de leur âge ».
Pas question ainsi de rattraper durant le week-end le retard de sommeil accumulé pendant la semaine. Les quantités de sommeil indiquées par l’AASM sont effectivement journalières et ne peuvent être multipliées par sept pour obtenir des volumes hebdomadaires conseillés.
Obésité, diabète dépression et pensées suicidaires
Selon Slate, c’est la première fois que l’Académie américaine de la médecine du sommeil se prononce sur la question. Une académie qui ne cesse de rappeler qu’une nuit passée à bien dormir est associée à une « amélioration de la concentration », du « comportement », de « l’apprentissage » et de la « santé physique et mentale à tous les âges ».
A contrario, l’AASM assure qu’un manque de sommeil augmente le risque d’obésité, de diabète et de dépression. Chez les plus jeunes, s’ajoute un risque accru d’automutilations, de pensées suicidaires et de tentatives de suicide.
0 Commentaires
Participer à la Discussion