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6 mois après le premier cas positif détecté : L'Afrique toujours en « guerre » contre le coronavirus

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6 mois après le premier cas positif détecté : L'Afrique toujours en « guerre » contre le coronavirus
C’est demain, vendredi 14 août, que le continent africain va célébrer six mois de coronavirus. En effet, le premier cas positif en Afrique a été signalé le 14 février dernier.

Dans un communiqué reçu, ce jeudi 13 août, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a fait remarquer : «Alors que le virus a envahi de nombreuses autres régions du monde, l’évolution de la pandémie sur le continent africain a été différente.»

Elle renseigne qu’une analyse préliminaire révèle qu'une augmentation exponentielle des cas qui culminent environ deux à trois semaines plus tard, ne se produit pas en Afrique. Au lieu de cela, de nombreux pays connaissent une augmentation progressive des cas de Covid-19 et il est difficile de discerner un pic spécifique. Les modèles de transmission diffèrent également d'un pays à l'autre, mais surtout à l'intérieur des pays.

«En Afrique, freiner la Covid-19 est un marathon et non un sprint»

Au début, la Covid-19 affectait principalement les capitales. Cependant, le virus se déplace maintenant des zones urbaines à haute densité vers les établissements informels, puis vers les zones rurales qui ont une densité de population plus faible.

«En Afrique, freiner la Covid-19 est un marathon et non un sprint. Nous observons plusieurs épidémies locales, chacune avec ses propres schémas et pics d'infection. C'est en renforçant la réponse au niveau communautaire que nous gagnerons cette course. La réponse à la Covid-19 doit être intégrée dans le tissu de chaque district de santé», a soutenu le directeur régional de l'Oms pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

A l’en croire, au cours des six derniers mois, les pays ont fait beaucoup de progrès. De nombreux gouvernements africains ont rapidement imposé des verrouillages et des mesures de santé publique clés qui ont contribué à ralentir le virus. Au fil du temps, les mesures de prévention, de diagnostic et de traitement ont été renforcées. Tous les pays peuvent désormais diagnostiquer la Covid-19, 14 effectuant plus de 100 tests pour 10 000 habitants.

«La production d'oxygène, essentielle pour les patients gravement malades de la Covid-19, a également considérablement augmenté»

La production d'oxygène, essentielle pour les patients gravement malades de la Covid-19, a également considérablement augmenté. Le nombre d'usines d'oxygène dans la région passant de 68 à 119 au début, tandis que le nombre de concentrateurs d'oxygène a plus que doublé pour atteindre plus de 6 000.

«Une évaluation récente de l'Oms, basée sur l'auto-déclaration de 16 pays d'Afrique subsaharienne, a révélé que les pays avaient amélioré leur capacité à répondre à la Covid-19. L’Oms a mesuré l’état de préparation des pays dans divers domaines, notamment la coordination, la surveillance, la capacité des laboratoires, la prise en charge des cas, la prévention et le contrôle des infections. Il y a six mois, le score était de 62 % et maintenant il est de 78 %», a indiqué le directeur régional.

Avant de poursuivre : «Si de nombreux progrès semblent avoir été accomplis au niveau national, au niveau des districts, les pays sont généralement à la traîne. Les scores de coordination (38 %), de prévention et de contrôle des infections (46 %) et de soins cliniques pour les patients (47 %) sont tous particulièrement faibles au niveau du district.»

«Nous devons être forts sur tous les fronts»

Egalement pour l’Oms, «si des progrès ont été accomplis, il est important que les gouvernements intensifient leurs mesures de préparation et de réaction, en particulier aux niveaux infranationaux. Avec l'assouplissement des restrictions de mouvement, il y a des risques que le virus se propage encore plus loin dans les zones reculées du continent».

«Non seulement, nous devons suivre l'évolution des tendances, mais nous devons également anticiper, prédire et agir plus rapidement, pour éviter des résultats potentiellement désastreux. Les zones de forte transmission ainsi que les localités avec relativement moins d'infections méritent toutes deux une attention particulière. Bref, nous devons être forts sur tous les fronts», a déclaré le Dr Moeti.


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