Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a souligné, mardi à Dakar, la nécessité d’impliquer les radios communautaires, pour combler le décalage, entre les instruments légaux et réglementaires en matière de droits des femmes et leur application effective. "Il existe encore à ce jour un décalage qu’il faut combler entre ce cadre légal et la mise en œuvre effective des lois’’, a affirmé M. Dièye, estimant que le Sénégal a pris bon nombre d’engagements nationaux, régionaux et internationaux visant la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes.
"Cet écart se caractérise surtout par un manque d’appropriation de ces
droits au niveau des communautés de base’’, a-t-il poursuivi, au cours
d’un atelier de lancement du Projet de renforcement des capacités des
leaders rurales pour la parité dans les collectivités locales.
Organisée par l’Union des radios associatives et communautaires (URAC),
la rencontre a regroupé des femmes issues de 19 collectivités locales
des régions de Sédhiou, Kolda, Saint-Louis et Matam. Le projet est
financé à hauteur de 72 millions de francs CFA par l’Union européennes,
dans le cadre de la 10-ème FED avec une contribution de l’URAC de sept
millions de francs CFA.
Venu présider la cérémonie d’ouverture, le Ministre a estimé qu'il est
nécessaire d’impliquer les radios communautaires, pour faire face aux
défis et obstacles qui entravent la participation effective des femmes.
"Pour faire face à ce défi, il est nécessaire que les radios
communautaires s’impliquent afin de lever les obstacles qui entravent la
participation effective des femmes en créant des espaces de dialogue
permettant leur participation accrue aux affaires publiques et aux
décisions, que ce soit aux niveaux familial, communal, municipal,
régional et national’’, a insisté Cheikh Bamba Dièye.
Pour lui, il s’agit de corriger une situation d’injustice par l’accès à
l’information et le fait pour les femmes rurales de pouvoir participer
aux décisions et discussions, et de siéger dans les institutions au même
titre que les hommes.
"Nous voulons, à travers ce projet, que les femmes rurales s’approprient
la loi sur la parité et qu’elles puissent en tirer profit’’, a pour sa
part indiqué le président de l’URAC, Talla Dieng.
La mise en place d’un tel projet de renforcement se justifie par le
décalage entre la ville et la campagne sur la compréhension de la loi
sur la parité, a-t-il expliqué.
"Nous voulons les sensibiliser, les informer pour les amener à
s’engager en vue des prochaines élections locales et rurales’’, a ajouté
M. Dieng.
0 Commentaires
Participer à la Discussion