Pour des élections calmes, un réseau arment des journalistes antiviolence électorale. Le Rje collecte et traite des informations à propos des zones de tension. Ses résultats sont destinés aux services de sécurité nationale en priorité.
L’éventualité de voir le Sénégal sombrer dans des violences électorales en 2012 est à prendre au sérieux. C’est en tout cas l’avis de Ndèye Fatou Niang, présidente du Réseau des journalistes pour les élections (Rje), précédemment journaliste à Sud Fm. La présidente du Rje tient de l’étude sur les éléments pouvant engendrer une tension à caractère électorale du Laboratoire de recherches pour la gouvernance (Lareg) disponible depuis une quinzaine de jours. Ajoutez-y les informations, non encore traitées, recueillies par la quatre vingtaine de journalistes et moniteurs membres du Rje depuis le 1er décembre. Pour Ndèye Fatou Niang, «il ne faut pas se voiler la face, les résultats sont alarmants et il y de quoi avoir peur.» D’ailleurs la présidente du Rje pense qu’ils sont en phase avec les Américains qui avertissent leurs ressortissants sur l’éventualité de violences dans le cadre de l’élection à venir. «Je pense que les Américains, en plus de ce qu’ils disposent, ont eu connaissance de l’étude du Lareg qui donne une cartographie des zones de tension à caractère électoral. Ils se sont certainement référés de cette étude car le Rje travaille avec l’Usaid», estime Nd. F. Niang.
Le Rje, crée depuis six mois est réseau sous-régional qui utilise plus de 400 journalistes à travers l’Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, il travaille depuis le 1er décembre dans le cadre du projet Falaadé Fitinaadji (prévenir la violence en Haal Pulaar) avec environ 80 journalistes appuyés par des moniteurs sur le terrain.
Quel rôle pour le Rje ? Ndéye Fatou Niang explique que la naissance de ce réseau s’explique par le fait d’un contexte électoral africain marqué par «une diminution drastique de l’espace d’expression démocratique.» Donc, les journalistes du réseau ne doivent pas se contenter de leur travail quotidien qui consiste à collecter, recouper et diffuser l’information. «Le Rje doit contribuer dans le processus électoral par une démarche participative et citoyenne. Parce que le contexte politique sénégalais le demande.»
Pour ce faire, il utilise la méthode Ever (Election violence for education and resolution) «qui a fait ses preuves sur le plan continental et mondial.» Ever est un processus technique basé sur les statiques et qui utilise un logiciel appelé Spss qui fait des analyses prévisionnelles. Selon Ndèye Fatou Niang, des journalistes et des moniteurs collectent actuellement les éléments déclencheurs de violence électorale dans les régions. Ils envoient leurs fiches techniques au niveau d’un centre de données et de traitement du Comité de pilotage. Ce dernier déterminera les informations à partager avec les forces de sécurité nationale qui sont partenaires au projet.
Le Rje est partie intégrante du Resocit qui un réseau observateur citoyen dirigé par le professeur Babacar Guèye. Il travaille également avec la Cedeao et la Fondation internationale des systèmes électoraux (Ifes) soutenue par l’Usaid.
1 Commentaires
Rien
En Décembre, 2011 (02:24 AM)Vous venez annoncer des incendies pour jouer plus tard aux pompiers.vous voulez jouer aux sentinelles, commencez par informer juste, ensuite soignez votre outil de travail! Les données qe nous avons confirment que y au ra pas e violences. ceux qui sont avec Abdoulaye Wade le lâcheront des que pétera la premiere grenade! les sénégalais sont des lâches, ils ne mourront jamais pour personne!
Participer à la Discussion