"Ce que je fais n'est pas un sacrifice, c'est un honneur", a revendiqué mercredi l'agriculteur Cédric Herrou avant le début de son procès à Nice, où il est jugé pour avoir aidé des migrants près de la frontière franco-italienne. "Notre rôle, c'est d'aider les gens à surmonter les dangers, et le danger, c'est cette frontière qui a été établie au nom du terrorisme", a déclaré à la presse l'habitant de la vallée de la Roya, où s'est mis en place un collectif d'aide aux migrants.
"Tous solidaires". Devant les marches du palais de justice, environ 300 personnes étaient réunies dans le calme, en début d'après-midi. Certaines portaient des banderoles "Les frontières sont les cicatrices de la Terre", et "Tous solidaires". Mardi, le collectif "Roya citoyenne" avait appelé à un rassemblement de soutien à l'agriculteur sur les réseaux sociaux.
Jusqu'à 5 ans encourus. Cédric Herrou, poursuivi pour avoir facilité le séjour et le transport d'étrangers en situation irrégulière, et pour avoir installé, sans autorisation, une cinquantaine de migrants dans un camp de vacances SNCF désaffecté, est entré dans le palais de justice vers 15 heures. L'agriculteur encourt 5 ans de prison et jusqu'à 30.000 euros d'amende.
Dans un cas similaire, six mois de prison avec sursis ont été requis le 23 novembre à Nice, contre un enseignant-chercheur du CNRS poursuivi pour avoir convoyé des Erythréennes venues d'Italie. Le jugement a été mis en délibéré au 6 janvier.
4 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (17:48 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (21:37 PM)Tu as tous nos soutients
Anonyme
En Janvier, 2017 (23:01 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (23:01 PM)Participer à la Discussion