Le juge de la 32ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris a rejeté la demande de renvoi du procès de Lamine Diack et de son fils Pape Massata Diack. Procès qui s’est ouvert, ce matin, dans la capitale française. Les avocats de Papa Massata Diack avaient saisi la juridiction parce que, disent-ils, il leur est impossible de faire le voyage à Paris du fait de la fermeture des frontières aériennes, à cause de Covid-19. Me Moussa Sarr crie au scandale, il parle de procès à charge contre Diack fils.
« Le renvoi s’imposait, d’autant plus qu’à la dernière audience du 13 janvier, nous nous étions déplacés et avions fait noter notre constitution et c’est le parquet lui-même qui avait solliciter le renvoi au motif qu’il n’avait pas eu le temps de prendre suffisamment connaissance des éléments contenus dans la commission rogatoire internationale. Aujourd’hui par ce renvoi, les droits de la défense qui sont un droit sacré sont manifestement violés par le tribunal correctionnel de Paris, ce qui est inadmissible », précise la robe noire sur Iradio.
Avec cette première décision prise, il est difficile de tenir un procès équilibré, selon l’avocat de l’ancien conseiller marketing de l’IAAF. Me Moussa Sarr ne met pas de gants. Selon lui, c’est la démocratie française qui en a pris un sacré coup.
« Ils ont violé les droits de la défense. Ce qui est extrêmement grave. Il n’y a plus d’égalité entre les parties aujourd’hui ou seul le parquet est là pour dire ce qu’il veut et à partir de ce moment-là, on est dans le cadre d’un procès acharné contre Papa Massata Diack ».
Sur l’exécution du mandat d’arrêt international lancé contre son client, la robe noire révèle que ce débat est dépassé.
Depuis plus d’un an ; Massata Diack et son père sont sous les feux de la rampe. Diack fils, au Sénégal depuis l’éclatement de cette affaire, est poursuivi pour corruption active, complicité de corruption passive, entre autres.
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