L'homme noir ne cessera de me surprendre. Il s'enfermera toujours dans la médiocrité, excelle dans la bêtise et baigne à outrance dans l’acculturation. C'est triste de refuser le progrès.
Vous voulez la charia ? C'est simple allez en Arabie saoudite
Le Gouvernement est en train de faire de ces gens des martyrs alors que ce sont la plupart du temp des victimes de l'endoctrinement wahhabi.
Le wahhabisme est un cancer qui a atteint l'Islam et qui doit être combattu par le savoir non par la force car la force est le seul argument des wahhabis. Il n'y a qu'à voir Duraru Saniya ou Usulu Salasa pour le comprendre.
C'est plutot les régimes inféodés aux Occidentaux et franc-maçons qui menacent notre stabilité. Pour faire plaisir aux Occidentaux et Français en particulier, on est prêt à destabiliser notre pays. Ces gens défendent leur religion agressée par des valets de l'occident. C'est simple. Personne n'est pour la violence mais on ne peut accepter la transposition de lois et pratiques qui oppriment une majorité musulmane dans un pays connu pour sa cohésion sociale.
On dirait qu'ils sont devenus une tariqa eux aussi. L'imam est vénéré comme un chef religieux. Quand on interdit aux autres ce qu'on fait soi même: pleurs, cris, transes etc.
Il n'ont qua faire suicide collectif ba kham! Vous aurez beau vouloir brûler notre beau pays mais on ne vous y laissera jamais bande d'idiots haineux fils de Satan
Les arabes c'est un vrai casse tête.Toute la violence c'est eux qui sont derrière ça et pourtant si tu les trouve en Europe ils raffolent des boissons alcoliques,du tabac,de la drogue;du vol etc.Pendant que tout près à Lybie ils s'adonnent à l'esclavage.Perso je me méfierais toujours des arabes.
Faut pas être sectaire. Je suis pas pratiquant mais je respecte le mode de vie des soit disant Ibadous dans notre pays . Le musulman est plus respecté aux Usa ou en Angleterre, des nations chrétiennes et très durement touchées par le terrorisme.
Le procès doit être sérieux impartial avec des preuves accablantes
imam ndao est un khalife général à leurs yeux! ils le vénèrent comme un dieu. Et ils s'en prennent aux soufis en les accusant de faire du shirk! ils accusent les soufis de n'écouter que leurs guides en manière de croissant lunaire, alors pourtant qu'eux aussi n'écoutent que leurs guides pour savoir s'il faut jeûner ou rompre! s'il y'a un doute sur la sortie de la lune, les wahabites attendent la position de ahmad lo ou oumar sall ou d'imam ndao pour se déterminer! et ils reprochent aux soufis de faire la même chose! si les faits sont établis, je demande à la justice d'être très sévère contre ces suppôts de satan
Mann dé gni daniou ma diakheul. On dirait un film là. C'est quoi ce bordel.
Je suis d'accord que l'imam en question mérite, comme tout citoyen sénégalais, un procès juste (ce qui est rare quand on est une personnalité au Sénégal, on est plus proche du laxisme qu'autre chose).
Nous devons éviter à tout prix ce qui s'est passé au Mali et au Nigéria n'arrive dans notre cher pays. S'il faut que le procès dure 2 ans, il durera autant.
Une question que je me pose, est ce que ces personnes qui s'excitent ont déjà lu le coran (en version traduite) pour comprendre ce qui s'y trouve ou continue t'il à apprendre par coeur sans rien piger ?
JE NE SUIS NI IBADOU NI D'AUCUNE TARIKHA CE SONT TOUS MES FRERES EN ISLAM SANS DISTINCTION JE NE SAIS PAS S'ILS SONT FAUTIFS OU PAS MAIS MACKY JOUE AVEC LE FEU ON N'A PAS BESOIN AU SENEGAL DE CREER DES MARTYRS LES DOUES DE RAISON COMPRENDRONT CE QUE JE VEUX DIRE
On ne mesure pas la gravité de la situation.Mais ces images montrent que le pays peut subir le mème sort que nos chers voisins. Soyons vigilants. Liyy ram si gnak bi la djeudd bakh na dall.
YAW MANE NGAYE SAGA MEUNONE NA FAYOU BOU GEUNEU BONE MAALA GEUNEU DEGG TOUBAB AK WOLOF WAYE DAMALAYE BAYYI AK YALLA MOU FAYOULE MA THI NOUMOU GEUNEU GAWE TU NE SOUFFRES PAS LA CONTRADICTION C'EST TA PREMIERE FAUTE
Je vois que les mécréants, les franc-maçons et les ennemis de l'Islam ne savent qu'insulter. Dès que le mot Islam est prononcé, ils perdent les pédales. Ils n'ont pas la paix intérieure car habités par Satan. Votre combat contre l'Islam est voué à l'échec malgré le soutien de vous amis Occidentaux. Wa salam
Au coeur du procès des présumés jihadistes sénégalais : Makhtar Diokhané et son projet de Wilaya au Sénégal, le rôle de l'Imam Ndao
Au coeur du procès des présumés jihadistes sénégalais : Makhtar Diokhané et son projet de Wilaya au Sénégal, le rôle de l'Imam Ndao
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Le procès de l'Imam Ndao et de ses présumés complices pour terrorisme présumés a été renvoyé en audience spéciale au 14 février prochain. Les supposés jihadistes ont comparu hier devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Un moment empreint d'émotion pour les proches de ces sénégalais qui ont été cueillis pour leur présumée accointance avec les groupes jihadistes tels que Boko Haram et Al Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI). Seulement, ils devront s'armer de patience car ce n'est pas demain la veille de la libération des leurs dans ce qu'il est convenu d'appeler le procès du terrorisme au Sénégal et pour cause. Les griefs retenus contre eux sont si lourds et si compromettants qu'ils risquent d'en avoir encore pour longtemps derrière les barreaux.
Poursuivis pour apologie du terrorisme, Imam Ndao, Matar Diokhané, Ibrahima Mballo, Oumar Yaffa, doivent également répondre d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme entre autres. Dans ce groupe, un nom sort du lot. Il s'agit de Makhtar Diokhané. Originaire de Kaolack, il est établi que ce maitre coranique de formation est connu dans les coursives de Boko Haram du nom de l'organisation jihadiste qui sévit dans le nord du Nigeria depuis 2009 sous la houlette de Abubakar Shekau.
Selon les confessions des Sénégalais arrêtés au Niger alors qu'ils avaient quitté le bastion de Boko Haram pour rejoindre le Sénégal, Makhtar Diokhané occupait une place de choix au sein de Boko Haram. C'est lui qui est intervenu lorsque Ibrahima Bâ a eu des divergences de vue avec Abubakar Shekau. Conduit auprès du "Cheikh" dans la forêt de Sambissa, naguère fief de Boko Haram, Cheikh Ibrahima Bâ n'a pas eu gain de cause quant à ses attentes. Makhtar Diokhané a intercédé en sa faveur pour lui permettre de retourner en Mauritanie approfondir ses connaissances théologiques.
L'influence de Diokhané au sein de Boko Haram était telle qu'il etait considéré comme le coordonnateur de la communauté sénégalaise. C'est Ibrahima Mballo dont le voyage pour le Nigeria a été financé par Ibrahima Bâ qui fait cet aveu. Même s'il avoue avoir été à Fathoul Moubine puis à Sambissa, Ibrahima Mballo a nié avoir subi une formation militaire. Il a déclaré n'avoir pas non plus été au courant d'un projet de jihad au Sénégal. Cependant, il reconnait avoir projeté avec Makhtar Diokhané le montage d'un projet agricole dans le sud du Sénégal.
Des causes de l'engagement de Diokhané pour la cause islamiste, l'enquête a révélé qu'il est parti des événements de Diourbel. En 2011, un salafiste du nom d'Abdou Karim Ndour a eu des bisbilles avec la communauté mouride à Diourbel sous prétexte qu'il s'attaquait au fondateur du mouridisme. En furie, des fidèles mourides ont incendié sa mosquée, convoquant l'ire de la communauté salafiste qui s'est proposée en bouclier. La tension était montée d'un cran. Il a fallu l'intervention du Khalife des Mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké pour tempérer les ardeurs des uns et des autres.
Au sujet de ses relations avec l'Imam Alioune Badara Ndao, Makhtar Diokhané fait des aveux terribles. A l'en croire, l'Imam Ndao lui sert de conseiller et a validé ses écrits sur le takfir (excommunication) du nom de ce concept tant cher aux jihadistes qui décide de qui est musulman ou de qui ne l'est pas. D'après Diokhané, l'Imam Ndao a également avalisé ses écrits sur le jihad. C'est dire...
Devant les enquêteurs, Makhtar Diokhané déclare que le nommé Aliou Badara Sall est un ami de longue date et qu'il aurait remis la bagatelle de 18 500 euros (12, millions FCFA) pour la construction de son Daara à Keur Ndiaye Lô. Il a par ailleurs avoué que Sall qui fait partie des prévenus dans l'affaire Ndao partage ses convictions religieuses et assiste même aux réunions.
Quid de ses épouses Coumba Niang et Amy Sall ? Diokhané confie au enquêteurs qu'elles étaient au courant de ses activités et l'aidaient dans sa démarche. A ce propos, il dit avoir remis à son épouse Coumba Niang une importante somme d'argent dont il ignore le montant pour les besoins de ses travaux et de la dépense quotidienne. A propos de cet argent il déclare qu’il s’agissait d’un montant de 65.000 euros (42,6 millions FCFA) qui lui a été offert par Mouhamed Moustapha DIOP qui revenait de l’Arabie Saoudite pour la construction de son Daara.
Moustapha Diop était l'émir des Sénégalais qui ont rejoint la Wilaya (province) de l'Etat islamique en Libye. Il aurait été tué à la faveur de l'opération “Al Bunyan al Marsous” lancé par des éléments armés de Misrata sous la couverture du gouvernement de l'Ouest libyen.
Sur ses rapports avec Salih NDIAYE, il souligne que ce dernier est son ami avec qui il partage les mêmes convictions religieuses. Il atteste qu’étant au Nigéria il correspondait avec ce dernier qui l’informait sur la situation des frères restés au Sénégal et ceux qui sont en Lybie.
A propos de son départ pour le Nigéria, il le justifie par un contrat d’enseignement du coran qui le lie à Boko Haram. Il précise que ce contrat a été démarché par Mouhamed Moustapha DIOP auprès d’un saoudien établi en Syrie qui s’appelle Abou Souhaib. Selon ses dires, c’est Mouhamed Moustapha DIOP qui a financé son voyage à hauteur de 150.000 FCFA qui lui ont été remis par Ibrahima BA.
Il précise en outre qu’en partant, il a été chez l’imam Aliou Badara NDAO pour l’informer de sa volonté et recueillir sa bénédiction mais il souligne que ce dernier était absent de son domicile.
Au Nigéria, il reconnaît avoir travaillé pour le compte de Boko Haram et percevait un salaire mensuel de 1500 Euros (1 000 000 FCFA) indépendamment de sa nourriture et de son logement. Il déclare qu’il y avait plus d’une vingtaine de jeunes sénégalais à Sambissa et que certains y sont restés.
Il confirme qu’il est intervenu auprès de Aboubacar CHAKAU pour obtenir l’autorisation de sortie des sénégalais. Sur les péripéties de cette rencontre, il dira que c’est sur la demande des sénégalais qu’il a été reçu par le Cheikh avec qu’il s’est entretenu avec lui, de 09 heures à 17 heures sur plusieurs questions.
Il affirme en plus, que ce dernier, par l’intermédiaire d’un certain Amir Aboubacar qui l’avait accompagné lui a remis six millions (6.000.000) de Naira (9,1 millions FCFA) dont trois pour le retour des éléments et trois qui lui étaient destinés. Il ajoute qu’il est reparti avec les jeunes jusqu’à son domicile à Handak où ils ont séjourné pendant quelques jours avant qu’il ne les scinde en petit groupes pour leur retour. A cette occasion, il signale que, par crainte que ceux-ci soient récupérés par les éléments basés en Lybie à leur retour, il leur a proposés de monter un projet agricole pour lequel il choisira un homme sage et expérimenté pour son pilotage. Il décline le nom de l’imam Alioune Badara NDAO auquel il a pensé. Il précise en outre qu’en partant, il a été chez l’imam Aliou Badara NDAO pour l’informer de sa volonté et recueillir sa bénédiction mais il souligne que ce dernier était absent de son domicile.
S’agissant de projet de Djihad au Sénégal, il se démarque de toute idée de mener un combat violent contre le Sénégal. Cependant, il renseigne que l'Etat islamique a planifié l’instauration d’un Etat Islamique qui englobe les deux Guinée, le Sénégal et la Gambie.
A propos de sa formation de combattant, il soutient n’avoir pas subi une formation proprement dite mais il a appris à manier le AK47 (Kalachnikov).
Sur les motifs de son arrestation au Niger, il déclare qu’après son retour au Sénégal, il a reçu le coup de fil de feu Moussa AW qui était en compagnie de ses camarades cités plus haut qui lui annonce leur emprisonnement au Niger. Repartis pour les faire libérer, il fut à son tour interpellé et incarcéré pour des faits liés au terrorisme.
En salafiste convaincu, Mokhtar Diokhané sait qu'il ne sera pas ménagé par les régimes démocratiques. Néanmoins, l'homme semble tres ancré dans ses croyances et s'est donné les moyens d'atteindre ses objectifs. Selon lui, un projet de jihad doit suivre un cheminement et prendre tout le temps nécessaire pour mûrir. Pour Diokhané, la lutte armée doit partir du “takhrib” (regroupement) avant d'atteindre le “tasbit” (endoctrinement). Il s'en suivra le “Tayil ahada” (l'identification) menant au “Tahlil ahada” (affaiblissement).
Le “Tadhij al Makane” (choix) est la dernière étape. D'où ses différences de vue avec l'Etat islamique qui voulait coûte que coûte implanter une wilaya entre le Sénégal, la Gambie et les deux Guinée. Pour les combattants sénégalais de l'Ei à Syrte, en Libye, il fallait partir du sud du Sénégal, déstabiliser les frontières tout en s'appuyant sur les cellules dormantes composées de Guinéens. Il fallait ensuite opérer un coup d'Etat en Gambie avant d'instaurer la Wilaya qui contaminerait tous les pays de la sous-région.
Mais de l'avis Diokhané, la chaine de commandement était incomplète d'où la prudence dont il a voulu faire preuve dans l'engagement armé. Mais le temps aura joué contre lui. Arrêté au Niger alors qu'il intercédait en faveur de ses compatriotes alpagués par les forces de sécurité nigériennes à Zinder, Diokhané a été extradé en même temps que son groupe. Ils seront jugés en audience spéciale le 14 février prochain en même temps que l'Imam Alioune Badara Ndao, Ibrahima Ly et l'étudiant Assane Kamara.
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28 Commentaires
Xnox
En Décembre, 2017 (16:09 PM)Vous voulez la charia ? C'est simple allez en Arabie saoudite
Merkate
En Décembre, 2017 (16:15 PM)Ex-abd....
En Décembre, 2017 (16:23 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (16:25 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (16:26 PM)Sayfu
En Décembre, 2017 (16:29 PM)Le wahhabisme est un cancer qui a atteint l'Islam et qui doit être combattu par le savoir non par la force car la force est le seul argument des wahhabis. Il n'y a qu'à voir Duraru Saniya ou Usulu Salasa pour le comprendre.
Patriote
En Décembre, 2017 (16:33 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (16:35 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (16:45 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (17:04 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (17:10 PM)Mooo
En Décembre, 2017 (17:10 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (17:30 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (18:03 PM)Le procès doit être sérieux impartial avec des preuves accablantes
Anonyme
En Décembre, 2017 (18:04 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (18:46 PM)@patriote
En Décembre, 2017 (19:19 PM)" la transposition de lois et pratiques qui oppriment une majorité musulmane"
1-elles ne sont pas transposées MAIS votées
2-référence des textes de loi qui s'opposent à une pratique apaisée de la foi?
Sinon aux chiottes avec ta cervelle fétide....
Soundiata
En Décembre, 2017 (19:30 PM)Je suis d'accord que l'imam en question mérite, comme tout citoyen sénégalais, un procès juste (ce qui est rare quand on est une personnalité au Sénégal, on est plus proche du laxisme qu'autre chose).
Nous devons éviter à tout prix ce qui s'est passé au Mali et au Nigéria n'arrive dans notre cher pays. S'il faut que le procès dure 2 ans, il durera autant.
Une question que je me pose, est ce que ces personnes qui s'excitent ont déjà lu le coran (en version traduite) pour comprendre ce qui s'y trouve ou continue t'il à apprendre par coeur sans rien piger ?
Anonyme
En Décembre, 2017 (20:12 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (22:46 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (23:04 PM)Iris
En Décembre, 2017 (00:20 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (00:25 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (00:32 AM)Patriote
En Décembre, 2017 (09:21 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (12:27 PM)Tous Des Criminels
En Décembre, 2017 (12:49 PM)Au coeur du procès des présumés jihadistes sénégalais : Makhtar Diokhané et son projet de Wilaya au Sénégal, le rôle de l'Imam Ndao
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Le procès de l'Imam Ndao et de ses présumés complices pour terrorisme présumés a été renvoyé en audience spéciale au 14 février prochain. Les supposés jihadistes ont comparu hier devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Un moment empreint d'émotion pour les proches de ces sénégalais qui ont été cueillis pour leur présumée accointance avec les groupes jihadistes tels que Boko Haram et Al Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI). Seulement, ils devront s'armer de patience car ce n'est pas demain la veille de la libération des leurs dans ce qu'il est convenu d'appeler le procès du terrorisme au Sénégal et pour cause. Les griefs retenus contre eux sont si lourds et si compromettants qu'ils risquent d'en avoir encore pour longtemps derrière les barreaux.
Poursuivis pour apologie du terrorisme, Imam Ndao, Matar Diokhané, Ibrahima Mballo, Oumar Yaffa, doivent également répondre d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme entre autres. Dans ce groupe, un nom sort du lot. Il s'agit de Makhtar Diokhané. Originaire de Kaolack, il est établi que ce maitre coranique de formation est connu dans les coursives de Boko Haram du nom de l'organisation jihadiste qui sévit dans le nord du Nigeria depuis 2009 sous la houlette de Abubakar Shekau.
Selon les confessions des Sénégalais arrêtés au Niger alors qu'ils avaient quitté le bastion de Boko Haram pour rejoindre le Sénégal, Makhtar Diokhané occupait une place de choix au sein de Boko Haram. C'est lui qui est intervenu lorsque Ibrahima Bâ a eu des divergences de vue avec Abubakar Shekau. Conduit auprès du "Cheikh" dans la forêt de Sambissa, naguère fief de Boko Haram, Cheikh Ibrahima Bâ n'a pas eu gain de cause quant à ses attentes. Makhtar Diokhané a intercédé en sa faveur pour lui permettre de retourner en Mauritanie approfondir ses connaissances théologiques.
L'influence de Diokhané au sein de Boko Haram était telle qu'il etait considéré comme le coordonnateur de la communauté sénégalaise. C'est Ibrahima Mballo dont le voyage pour le Nigeria a été financé par Ibrahima Bâ qui fait cet aveu. Même s'il avoue avoir été à Fathoul Moubine puis à Sambissa, Ibrahima Mballo a nié avoir subi une formation militaire. Il a déclaré n'avoir pas non plus été au courant d'un projet de jihad au Sénégal. Cependant, il reconnait avoir projeté avec Makhtar Diokhané le montage d'un projet agricole dans le sud du Sénégal.
Des causes de l'engagement de Diokhané pour la cause islamiste, l'enquête a révélé qu'il est parti des événements de Diourbel. En 2011, un salafiste du nom d'Abdou Karim Ndour a eu des bisbilles avec la communauté mouride à Diourbel sous prétexte qu'il s'attaquait au fondateur du mouridisme. En furie, des fidèles mourides ont incendié sa mosquée, convoquant l'ire de la communauté salafiste qui s'est proposée en bouclier. La tension était montée d'un cran. Il a fallu l'intervention du Khalife des Mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké pour tempérer les ardeurs des uns et des autres.
Au sujet de ses relations avec l'Imam Alioune Badara Ndao, Makhtar Diokhané fait des aveux terribles. A l'en croire, l'Imam Ndao lui sert de conseiller et a validé ses écrits sur le takfir (excommunication) du nom de ce concept tant cher aux jihadistes qui décide de qui est musulman ou de qui ne l'est pas. D'après Diokhané, l'Imam Ndao a également avalisé ses écrits sur le jihad. C'est dire...
Devant les enquêteurs, Makhtar Diokhané déclare que le nommé Aliou Badara Sall est un ami de longue date et qu'il aurait remis la bagatelle de 18 500 euros (12, millions FCFA) pour la construction de son Daara à Keur Ndiaye Lô. Il a par ailleurs avoué que Sall qui fait partie des prévenus dans l'affaire Ndao partage ses convictions religieuses et assiste même aux réunions.
Quid de ses épouses Coumba Niang et Amy Sall ? Diokhané confie au enquêteurs qu'elles étaient au courant de ses activités et l'aidaient dans sa démarche. A ce propos, il dit avoir remis à son épouse Coumba Niang une importante somme d'argent dont il ignore le montant pour les besoins de ses travaux et de la dépense quotidienne. A propos de cet argent il déclare qu’il s’agissait d’un montant de 65.000 euros (42,6 millions FCFA) qui lui a été offert par Mouhamed Moustapha DIOP qui revenait de l’Arabie Saoudite pour la construction de son Daara.
Moustapha Diop était l'émir des Sénégalais qui ont rejoint la Wilaya (province) de l'Etat islamique en Libye. Il aurait été tué à la faveur de l'opération “Al Bunyan al Marsous” lancé par des éléments armés de Misrata sous la couverture du gouvernement de l'Ouest libyen.
Sur ses rapports avec Salih NDIAYE, il souligne que ce dernier est son ami avec qui il partage les mêmes convictions religieuses. Il atteste qu’étant au Nigéria il correspondait avec ce dernier qui l’informait sur la situation des frères restés au Sénégal et ceux qui sont en Lybie.
A propos de son départ pour le Nigéria, il le justifie par un contrat d’enseignement du coran qui le lie à Boko Haram. Il précise que ce contrat a été démarché par Mouhamed Moustapha DIOP auprès d’un saoudien établi en Syrie qui s’appelle Abou Souhaib. Selon ses dires, c’est Mouhamed Moustapha DIOP qui a financé son voyage à hauteur de 150.000 FCFA qui lui ont été remis par Ibrahima BA.
Il précise en outre qu’en partant, il a été chez l’imam Aliou Badara NDAO pour l’informer de sa volonté et recueillir sa bénédiction mais il souligne que ce dernier était absent de son domicile.
Au Nigéria, il reconnaît avoir travaillé pour le compte de Boko Haram et percevait un salaire mensuel de 1500 Euros (1 000 000 FCFA) indépendamment de sa nourriture et de son logement. Il déclare qu’il y avait plus d’une vingtaine de jeunes sénégalais à Sambissa et que certains y sont restés.
Il confirme qu’il est intervenu auprès de Aboubacar CHAKAU pour obtenir l’autorisation de sortie des sénégalais. Sur les péripéties de cette rencontre, il dira que c’est sur la demande des sénégalais qu’il a été reçu par le Cheikh avec qu’il s’est entretenu avec lui, de 09 heures à 17 heures sur plusieurs questions.
Il affirme en plus, que ce dernier, par l’intermédiaire d’un certain Amir Aboubacar qui l’avait accompagné lui a remis six millions (6.000.000) de Naira (9,1 millions FCFA) dont trois pour le retour des éléments et trois qui lui étaient destinés. Il ajoute qu’il est reparti avec les jeunes jusqu’à son domicile à Handak où ils ont séjourné pendant quelques jours avant qu’il ne les scinde en petit groupes pour leur retour. A cette occasion, il signale que, par crainte que ceux-ci soient récupérés par les éléments basés en Lybie à leur retour, il leur a proposés de monter un projet agricole pour lequel il choisira un homme sage et expérimenté pour son pilotage. Il décline le nom de l’imam Alioune Badara NDAO auquel il a pensé. Il précise en outre qu’en partant, il a été chez l’imam Aliou Badara NDAO pour l’informer de sa volonté et recueillir sa bénédiction mais il souligne que ce dernier était absent de son domicile.
S’agissant de projet de Djihad au Sénégal, il se démarque de toute idée de mener un combat violent contre le Sénégal. Cependant, il renseigne que l'Etat islamique a planifié l’instauration d’un Etat Islamique qui englobe les deux Guinée, le Sénégal et la Gambie.
A propos de sa formation de combattant, il soutient n’avoir pas subi une formation proprement dite mais il a appris à manier le AK47 (Kalachnikov).
Sur les motifs de son arrestation au Niger, il déclare qu’après son retour au Sénégal, il a reçu le coup de fil de feu Moussa AW qui était en compagnie de ses camarades cités plus haut qui lui annonce leur emprisonnement au Niger. Repartis pour les faire libérer, il fut à son tour interpellé et incarcéré pour des faits liés au terrorisme.
En salafiste convaincu, Mokhtar Diokhané sait qu'il ne sera pas ménagé par les régimes démocratiques. Néanmoins, l'homme semble tres ancré dans ses croyances et s'est donné les moyens d'atteindre ses objectifs. Selon lui, un projet de jihad doit suivre un cheminement et prendre tout le temps nécessaire pour mûrir. Pour Diokhané, la lutte armée doit partir du “takhrib” (regroupement) avant d'atteindre le “tasbit” (endoctrinement). Il s'en suivra le “Tayil ahada” (l'identification) menant au “Tahlil ahada” (affaiblissement).
Le “Tadhij al Makane” (choix) est la dernière étape. D'où ses différences de vue avec l'Etat islamique qui voulait coûte que coûte implanter une wilaya entre le Sénégal, la Gambie et les deux Guinée. Pour les combattants sénégalais de l'Ei à Syrte, en Libye, il fallait partir du sud du Sénégal, déstabiliser les frontières tout en s'appuyant sur les cellules dormantes composées de Guinéens. Il fallait ensuite opérer un coup d'Etat en Gambie avant d'instaurer la Wilaya qui contaminerait tous les pays de la sous-région.
Mais de l'avis Diokhané, la chaine de commandement était incomplète d'où la prudence dont il a voulu faire preuve dans l'engagement armé. Mais le temps aura joué contre lui. Arrêté au Niger alors qu'il intercédait en faveur de ses compatriotes alpagués par les forces de sécurité nigériennes à Zinder, Diokhané a été extradé en même temps que son groupe. Ils seront jugés en audience spéciale le 14 février prochain en même temps que l'Imam Alioune Badara Ndao, Ibrahima Ly et l'étudiant Assane Kamara.
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