La cour suprême libyenne a déclaré jeudi "inconstitutionnelle" une
loi criminalisant la glorification du dirigeant défunt Mouammar Kadhafi,
qui était critiquée par les défenseurs des droits de l'Homme selon qui
elle risquait d'entraver la liberté d'expression.
Une association libyenne de défense des droits de l'Homme avait fait
appel devant la Cour suprême de cette loi adoptée début mai par le
Conseil national de transition (CNT), et baptisée "Loi 37".
Ce
texte prévoit des peines de prison pour toute personne glorifiant
l'ancien homme fort du pays, Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011, son
régime ou ses proches.
Mais elle prévoit aussi la prison pour
diffusion de fausses informations ou rumeurs qui "portent atteinte aux
préparatifs militaires pour la défense du pays", "sèment la terreur" ou
"affaiblissent le moral des citoyens".
La loi prévoit également
de punir de peines de prison toute personne "qui porte atteinte à la
révolution du 17 février (qui a fait tomber le régime Kadhafi) ou
humilie la religion musulmane, ou l'autorité de l'Etat ou ses
institutions".
Selon le Conseil libyen des droits de l'Homme,
cette loi est en contradiction avec la déclaration constitutionnelle du
CNT, instance dirigeante et plus haute autorité législative en Libye,
qui protège la liberté d'expression.
1 Commentaires
Lom
En Juin, 2012 (11:39 AM)Participer à la Discussion