L’Afrique paye un lourd tribut à la traite des êtres humains. Selon des statistiques disponibles, il y a environ 700.000 personnes victimes de la traite des êtres humains par année. D’où la nécessité d’unir les forces pour faire face au phénomène.
M. Cheikh Tidiane Sy, ministre d’État, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présidé hier, l’ouverture d’un séminaire régional sur « l’assistance aux victimes de la traite des êtres humains en Afrique de l’Ouest et du Centre ». C’était en présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, S.E. André Parant, et de M. Dramane Haïdara, directeur du bureau sous-régional de l’Oit pour le Sahel. Ce séminaire, qui se déroulera sous forme d’ateliers de réflexion, a pour objectif de renforcer les contacts et échanges d’expériences entre les acteurs clés de la lutte contre la traite des êtres humains. Il s’agit des Ong, des services sociaux et des autorités policières et judiciaires en Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon les organisateurs, la rencontre devrait aussi permettre d’échanger des informations sur l’identification, la protection et la réinsertion des victimes de la traite, en particulier les femmes et les enfants. Il s’agira, en outre, de valoriser l’échange de bonnes pratiques dans le cadre de la lutte.
En ouvrant les travaux, le ministre d’État Cheikh Tidiane Sy a dit que la rencontre est destinée à promouvoir les valeurs universelles inhérentes au respect des droits de l’homme et de la dignité de la personne. Selon lui, l’Afrique a pris conscience de tout le danger lié à la criminalité transnationale organisée en particulier sous la forme de trafic des êtres humains.
Pour lui, la criminalité constitue un obstacle sérieux au développement socio-économique durable, perpétue l’injustice, réduit la productivité et, enfin, sape l’intégrité de l’ordre social, économique et politique. Alors, pour faire face, des efforts particuliers doivent être déployés pour promouvoir la prévention par tous les moyens, y compris la sensibilisation du grand public sur les dangers du crime organisé, comme le trafic des personnes.
Selon André Parant, l’activité est d’autant plus choquante qu’elle touche en priorité les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants. L’ambassadeur de France est d’avis que le respect des droits de l’homme, partout dans le monde, est l’un des axes majeurs de la diplomatie française. Pour lui, la promotion de ces droits fait partie intégrante de leurs programmes de coopération. Il dira enfin que la lutte contre la traite et l’exploitation des êtres humains doit occuper une place centrale dans les politiques de promotion de la gouvernance démocratique et de l’État de droit. Auparavant, M. Dramane Haïdara, directeur du Bureau sous-régional de l’Oit pour le Sahel a insisté sur l’éradication de la traite des êtres humains ; ce qui exige des actions soutenues en vue de soustraire les victimes.
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