Elle avait pour nom de jeune fille Mame Ramatoulaye Yade. Elle est maintenant Madame Zimet : certains verraient à travers ce nom patronymique, certes le changement d’un statut matrimonial, mais surtout le prolongement de ses épousailles avec la France. Ces épousailles, a-t-elle confié à nos confrères de Rfi, se construisaient « instinctivement ». Mieux, elles ont commencé avant l’âge de 18 ans, se plait à rappeler la Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme du gouvernement François Fillon. Rama Yade donc ne pouvait envisager prendre une autre nationalité que celle de la terre qui l’a vue grandir. A une question d’un internaute sénégalais qui lui demandait pourquoi elle n’a pas fait la politique dans son pays d’origine, elle a répondu : « Je suis née au Sénégal, mais je suis française ».« A l’âge de 9 ans, j’ai suivi mes parents dans les bagages…Ce n’est pas la France qui m’a choisie, c’est moi qui ai choisi la France avec ses défauts, ses passions et ses valeurs », dit la native de Ouakam - sur ce point elle a quelque chose en commun avec la socialiste Ségolène Royal, elle aussi née dans ce village lébou. Rama Yade a aussi tenu à préciser qu’elle n’a pas attendu d’arriver en Hexagone pour connaître Baudelaire et Victor Hugo.
Un Noir contre un Blanc dans une élection présidentielle en France ? Optimiste, Rama Yade pense qu’on peut l’imaginer. L’auteur de « Noirs de France » pense que l’invisibilité des minorités en France doit s’estomper. Selon elle, la France doit s’inspirer de la Grande Bretagne qui, dès 1987, avait quatre députés noirs dont l’un était devenu plus tard ministre de l’Intérieur.
Sous ce chapitre toujours, Rama Yade a parlé d’Obama qu’elle présente comme « le symbole d’un homme qui a réussi certes, mais qui a dépassé les clivages raciaux ».
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