Comment renforcer la sécurité des services de renseignement ? La question s'était révélée cruciale au lendemain de l'attentat commis par un informaticien de la direction du renseignement à la préfecture de police de Paris. Deux enquêtes avaient alors été confiées à l'inspection des services de renseignement (ISR) qui vient de rendre ses conclusions.
Pour l'inspection des services de renseignement, il existe des faiblesses dans l'application des dispositifs appliqués jusqu'ici.
Ainsi, les procédures de détection des comportements à risque ou des fragilités chez certains agents ne sont pas les mêmes dans les différents services. De même des agents publics ont pu se trouver affectés à un service de renseignement alors même que les procédures d'habilitation n'étaient pas terminées, notamment celles liées au secret-défense.
Des conclusions qui ont fait réagir les services du Premier ministre qui annoncent ce mardi soir une série de mesures : désormais les cas de radicalisation au sein des forces de sécurité intérieures font l'objet d'un suivi centralisé et renforcé.
La formation des personnels sur ce que l'on appelle les « signaux faibles » de radicalisation sont obligatoires. Surtout en matière de recrutement, Matignon souligne l'instauration du principe d'habilitation préalable au secret-défense à toute prise de fonction au sein d'un service de renseignement. Une habilitation obtenue après une enquête minutieuse.
Depuis 2014, date d'entrée en fonction de l'inspection, 16 personnes ont été écartées des services de renseignement. Aucune depuis l'attentat du 3 octobre dernier à la préfecture de police de Paris.
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