Le Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade a mis a profit la visite qu’il effectue depuis quelques jours en République islamique d’Iran pour s’inviter dans un dossier, diplomatiquement bien rentable, celui du nucléaire iranien. Mais les précisions de l’ayatollah Ali Khamenei, qui détient le pouvoir suprême en Iran, ne sont pas adressées à Me Wade. Mais bien plutôt à Washington. (Source : Ap, le chapeau et la Une sont de nettali.com)
" Des négociations avec les Etats-Unis ne nous profiteraient aucunement. Nous n’en avons pas besoin", a déclaré mardi 27 juin l’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême iranien, au président sénégalais Abdoulaye Wade qu’il recevait, d’après la télévision d’Etat. Khamenei faisait référence à la proposition américaine de participer directement aux côtés des Européens (France, Grande-Bretagne et Allemagne, la "troïka" ou l’UE3) à des discussions avec Téhéran sur son programme nucléaire officiellement civil mais soupçonné de dissimuler des objectifs militaires d’armement. Le guide suprême de l’Iran a exclu de négocier "la maîtrise (du cycle) et l’exploitation du nucléaire", "mais s’ils reconnaissent nos droits (en matière de) nucléaire, nous sommes prêts à négocier au sujet du contrôle, de la surveillance et des garanties internationales", a-t-il ajouté.
Washington réagit
De son côté, Washington a réagit en indiquant qu’il ne considérait pas comme une réponse définitive les propos du guide suprême iranien.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, a déclaré mardi que Washington attendait la réponse du principal négociateur sur le dossier nucléaire iranien, Ali Larijani, qui devrait transmette une réponse formelle de Téhéran au Haut représentant de la diplomatie européenne, Javier Solana. "Notre position est toujours la même", a déclaré Tony Snow à la presse. "Nous attendons une réponse à ces propositions lorsque Ali Larijani communiquera avec Javier Solana", a-t-il ajouté. "Nous entendons des voix divergentes en Iran, et (Ali Larijani) représente celle que nous mêmes et nos partenaires de l’UE considérons comme l’interlocuteur approprié pour répondre et c’est donc sa réponse que nous attendons", a-t-il précisé.
Désaccord sur le préalable aux négociations
Alors que les grandes puissances ont présenté leur offre à Téhéran le 6 juin, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a indiqué que l’Iran y répondrait vers la fin du mois d’août malgré la demande des pays occidentaux d’une réponse d’ici fin juin. La pierre d’achoppement reste la condition préalable à toute négociation demandée par les pays occidentaux et refusée par Téhéran : la suspension de l’enrichissement d’uranium. (Avec AP)
(Source : Ap, le chapeau et la Une sont de nettali.com)
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