L'Otan a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle vague de frappes aériennes sur Tripoli. Londres a confirmé l'envoi d'hélicoptères britanniques rejoindront les Tigre et les Gazelle français.
Londres confirme l'envoi d'hélicoptères
Des hélicoptères britanniques d'attaque de type Apache vont être déployés en Libye contre les forces de Mouammar Kadhafi, a déclaré jeudi un officiel de la délégation britannique au sommet du G8 de Deauville, confirmant des informations qui circulaient ces derniers jours.
Quatre de ces appareils de combat seront déployés depuis le navire HMS Ocean, un porte-hélicoptère qui sera positionné au large de la côte nord-africaine, a ajouté une autre source gouvernementale britannique. Ils rejoindront les appareils français embarqués il y a quelques jours à bord du «Tonnerre». Le but est de pouvoir cibler plus précisément les forces de Kadhafi en milieu urbain.
Nouveaux raids sur Tripoli
L'Otan a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle vague de frappes aériennes sur Tripoli. Pour la quatrième nuit, plusieurs fortes explosions ont retenti dans la capitale libyenne et une colonne de fumée s'est élevée au-dessus de Bab al Aziziah, le complexe de Mouammar Kadhafi. L'Otan justifie régulièrement ses bombardements sur la capitale libyenne, et notamment Bab al Aziziah, par sa volonté de détruire les centres de commandement des forces du régime de Mouammar Kadhafi.
Misrata pilonnée
À l'ouest, Misrata est le théâtre des combats parmi les plus acharnés depuis le début du conflit. Selon les insurgés, un bombardement au mortier des forces loyalistes a tué trois des leurs jeudi.
Un membre du conseil militaire des insurgés sur place a affirmé que les forces rebelles avaient progressé de quatre kilomètres vers l'Ouest et détruit des dépôts d'armes des forces loyalistes avant de se replier sur leur ligne de départ aux abords de Misrata. Ce conseil militaire a dit ne pas avoir l'intention de progresser dans l'immédiat vers Zlitane, la prochaine grande localité sur la route de Tripoli, tenue par les forces de Mouammar Kadhafi. «Nous attendons que (les habitants de) Zlitane déclenchent la bataille puis nous serons à leur disposition», a expliqué le porte-parole.
Le régime libyen propose un cessez-le-feu
Le régime libyen a émis jeudi une offre de cessez-le-feu qui, dans ce contexte de violents combats, a été accueillie avec scepticisme par les Occidentaux. Lors d'une conférence de presse à Tripoli, le premier ministre libyen Al Mahmoudi a assuré que la proposition libyenne se fondait sur une «feuille de route» de l'Union africaine qui vise à résoudre le conflit, tout en précisant qu'elle ne fait aucune allusion à l'avenir du colonel Kadhafi lui-même.
Les Etats-Unis ont aussitôt estimé que cette nouvelle offre de trêve n'était pas crédible. L'Espagne s'est également montré prudente : «Nous avons reçu le message et notre position est celle du reste de l'Europe (…) Tout le monde attend un accord avec impatience (...) mais certaines initiatives doivent être prises au préalable», a dit un porte-parole du gouvernement.
«Nous acceptons toute initiative basée sur le départ de Kadhafi, de ses fils et de son régime», a de son côté déclaré le rebelle Moustafa Abdel Djalil, chef du Conseil national de transition (CNT), à la chaîne de télévision al-Jezira. Par le passé, plusieurs offres de cessez-le-feu avancées par Tripoli ont déjà été rejetées par les rebelles.
Quant à Nicolas Sarkozy, il s'est déclaré jeudi ouvert à la «discussion» sur le sort à réserver au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, à la seule condition qu'il quitte effectivement le pouvoir. «Que ses soldats rentrent dans les casernes, qu'on arrête de martyriser les gens y compris à Tripoli, où il y a des snipers sur les toits, où les rassemblements de plus de trois personnes sont interdits, où les gens ont peur, où les massacrent se perpétuent, c'est ça la question», a-t-il dit. «Après on se préoccupera de la direction (que Kadhafi prendra, ndlr), des billets d'avion et même de la classe des sièges dans l'avion», a-t-il ajouté. Et de conclure : «Quand nous disons que M. Kadhafi doit partir, c'est qu'il doit quitter le pouvoir.»
4 Commentaires
Sanekh
En Mai, 2011 (07:42 AM)Qui...
En Mai, 2011 (08:02 AM)Undefined
En Mai, 2011 (08:58 AM)Gangsta
En Mai, 2011 (14:46 PM)Participer à la Discussion