Anwar Ibrahim, dirigeant charismatique de l'opposition malaisienne, a été condamné en appel vendredi pour sodomie, nouveau rebondissant d'une saga qui cherche selon lui à le discréditer à deux semaines d'une importante échéance électorale. La cour d'appel a donné raison au gouvernement, qui avait fait appel de l'acquittement d'Anwar Ibrahim en 2012. Il était accusé d'avoir sodomisé un ex-conseiller, un crime passible de 20 ans de prison en Malaisie, pays à majorité musulmane.
L'ancien vice-Premier ministre, 66 ans, a toujours nié et estime qu'il s'agit d'une affaire "purement politique". Ses avocats ont indiqué qu'il fera appel devant la plus haute cour du pays, la cour fédérale. Si la décision de la cour d'appel est confirmée, le dirigeant de l'opposition ne pourra pas siéger au parlement, ce qui mettrait fin à sa carrière politique. Son procès survient deux semaines avant l'élection du ministre en chef de l'Etat de Selangor (centre) qui entoure le district fédéral de la capitale Kuala Lumpur, le 23 mars.
Réformateur charismatique ayant fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, Anwar Ibrahim est donné favori de ce scrutin destiné à relancer sa carrière politique et à rassembler son parti, Pakatan Rayak (PR, Pacte populaire). Malgré des soupçons de fraude, le Premier ministre malaisien Najib Razak a été reconduit en mai après la la victoire de la coalition du Barisan Nasional (BN, Front national), qui dirige le pays depuis son indépendance en 1957.
Anwar avait déjà fait l'objet d'accusations de sodomie en 1998. Evincé du parti au pouvoir à l'époque, il avait fait six ans de prison (également condamné pour corruption) avant d'être libéré. Il avait ensuite été blanchi. L'accusation a largement été considérée comme un prétexte pour le tenir à l'écart de la vie politique.
1 Commentaires
Alphaone
En Mars, 2014 (09:31 AM)Mais pour les préchis préchas, c'est pas trop grave, (je demanderais quand même l'avis des femmes).
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