Le directeur du renseignement américain a accusé mercredi 21 octobre au soir la Russie et l'Iran d'avoir mis la main sur les données de certains électeurs américains et d'avoir entrepris des actions pour les influencer à l'approche de la présidentielle du 3 novembre.
L'Iran a ainsi envoyé des e-mails «visant à intimider les électeurs, à inciter aux troubles sociaux et à nuire au président Trump», a affirmé John Ratcliffe lors d'une conférence de presse. Moscou et Téhéran «ont entrepris des actions spécifiques pour influencer l'opinion publique en lien avec notre élection (...) Nous avons pu confirmer que des informations sur les listes électorales avaient été obtenues par l'Iran et, séparément, par la Russie», a-t-il ajouté. «Ces données peuvent être utilisées par des acteurs étrangers pour tenter de donner de fausses informations à des électeurs inscrits sur les listes, dont ils espèrent qu'elles sèmeront la confusion et le chaos et saperont la confiance dans la démocratie américaine», a-t-il encore dit.
Cette annonce a été faite après que des électeurs démocrates ont indiqué avoir reçu des e-mails menaçants qui leur étaient personnellement adressés, au nom des «Proud Boys», un groupuscule d'extrême droite. Les messages leur intimaient l'ordre de voter pour Donald Trump. John Ratcliffe et le directeur du FBI Christopher Wray, qui se tenait à ses côtés, n'ont pas expliqué comment la Russie et l'Iran avaient mis la main sur ces données, et n'ont pas précisé comment Moscou pourrait s'en être servi. Christopher Wray a tenu à assurer que le système électoral américain restait sûr et «résistant».
Selon les agences de renseignement américaines, la Russie avait interféré dans l'élection américaine de 2016, au profit de Donald Trump, dont l'équipe de campagne a été accusée de collusion avec Moscou. Le président américian qui a par le passé semblé mettre en doute la véracité d'une telle ingérence, a été accusé à plusieurs reprises au cours des quatre dernières années de manquer de fermeté face à la Russie de Vladimir Poutine, jusque dans son propre camp républicain.
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