Le Président Yaya Jammeh a-t-il déclenché la machine de la répression contre tous ceux qui sont soupçonnés d’être mouillés dans la tentative de coup d’Etat manqué en Gambie, le 21 mars dernier ? La Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) dont le siège se trouve à Dakar au Sénégal, en est convaincu. La Raddho parle d’exécutions, de tortures et d’arrestations arbitraires en citant des sources concordantes.
La rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisation dirigée par Alioune Tine, " des responsables militaires ou de police politique ont été arrêtés et sauvagement torturés". la Raddho les pointe : "il s’agit du capitaine Bunja Darboe, du Major Pierre Pendy, d’Abdoulie Kujabi, ancien directeur général de l’Agence de sûreté nationale (National intelligence agency-Nia)". Ce dernier s’est d’ailleurs fait casser les cotes si l’on croit la Raddho qui précise que " ces actes barbares et odieux ont été commis par les éléments appartenant à la garde rapprochée au Président Yaya Jammeh". L’organisation de défense des droits de l’homme se dit aussi "fortement préoccupée" par "des informations relatives à la disparition de cinq (5) officiers dont on est sans nouvelle depuis leur transfert vers la prison de Janjanbureh à 280 kilomètres de la capitale Banjul", nous apprend la Raddho. Il s’agit de Daba Maréna, du sergent Manlafi Corr, des lieutenants Alieu Ceesay, Ebrima Lowe et de Alpha Bah". Selon le gouvernement Gambien, ces derniers se seraient évadés, à la suite d’un accident de la route. Mais pour les camarades d’Alioune Tine, "des sources concordantes estiment qu’ils ont été purement et simplement edxécutés au point que certaines femmes des victimes avaient commencé à porter le deuil". Ce qui n’a pas plu au Président Jammeh qui a alors intimé à ces dernières d’arrêter immédiatement, renseigne la Raddho. Toujours selon la Raddho qui épingle le gouvernement Gambien, "beaucoup de journalistes de la presse privée ont été ciblés et particulièrement le bi-hebdomadaire "The independent" fermé depuis le 21 mars". L’organisation de défense des droits humains nous apprend à ce propos que "l’éditeur en chef de ce journal, Musa Saidykhan et le directeur Madi Ceesay ont été arbitrairement détenus pendant vingt deux jours et sauvagement torturés" alors que le journaliste Lamine Fatty du même organe, "est toujours en détention". La Raddho qui "condamne ces atteintes graves et intolérables des droits humains en Gambie et invite les membres de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à songer sérieusement à trouver un autre siège que Banjul. La Raddho demande aussi "à l’Union africaine qui doit se réunir en juillet d’inclure dans son agenda sur l’impunité, le cas du Président Yaya Jammeh". Un président qualifié au passage d’"extravagant et autocrate"
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