La promulgation d’une loi pour l’organisation de nouvelles élections, sans possibilité cependant de candidature pour l’ex-président, fait voir l'horizon d’une sortie de crise en Bolivie. La présidentielle du 20 octobre dernier, entachée d’irrégularités, avait conduit à de violentes manifestations entraînant le départ d’Evo Morales du pouvoir. Le pays doit désormais se réorganiser.
Pour garantir la tenue de nouvelles élections en Bolivie, il faut désormais nommer les nouvelles autorités électorales, qui elles-mêmes détermineront la date des élections, revoir la liste des électeurs, y inscrire les personnes ayant atteint la majorité, et s’assurer que cette liste ne comporte aucune erreur.
La loi pour l’organisation de nouvelles élections, promulguée ce 24 novembre, prévoit pas à pas tout le processus électoral de l’année 2020. Il y a beaucoup à faire, et les autorités ont jusqu’à juin 2020 maximum pour que les élections aient lieu.
Ce week-end les parlementaires de tous les bords politiques se sont mis d’accord afin de permettre à la Bolivie de sortir de la crise dans laquelle le pays est plongé depuis un mois. Lors de la promulgation de la loi, la présidente par intérim a appelé à l’unification du pays. « Le temps est venu de se réconcilier, de panser nos plaies. Nous le ferons dans la joie et avec courage », a-t-elle déclaré.
Car il s’agit désormais pour le gouvernement de régler les conflits qui traversent le pays. Si autorités gouvernementales et partisans de l’ex-président se sont enfin assis à la même table, les blocages ayant été levés quelques heures, un accord n’a en revanche pas encore été trouvé avec les citoyens qui demandent le départ de Jeanine Añez, la présidente par intérim.
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