Le président russe Vladimir Poutine s'est plaint vendredi auprès de son homologue français Emmanuel Macron du rejet par l'Occident de ses exigences pour aboutir à une désescalade du conflit autour de l'Ukraine et de l'Otan.
"Les réponses des Etats-Unis et de l'Otan n'ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué consacré à l'entretien entre les deux dirigeants. "La question clé a été ignorée, à savoir comment les Etats-Unis et leurs alliés comptent (...) mettre en oeuvre le principe selon lequel personne ne doit renforcer sa sécurité au détriment d'autres pays", a poursuivi la présidence russe.
L’expansion de l’Otan, une menace pour la Russie
Selon le Kremlin, la Russie va "déterminer sa réaction à venir" après avoir étudié en détail les réponses de ses rivaux. Plus de 100.000 militaires russes sont massés à la frontière ukrainienne depuis fin 2021, selon les estimations des Occidentaux qui craignent qu'une invasion de l'Ukraine, voisin pro-occidental de la Russie, soit imminente. La Russie dément tout projet d'invasion, mais s'estime menacée par l'expansion de l'Otan depuis 20 ans et par le soutien occidental à l'Ukraine. Elle a donc conditionné la désescalade à la fin de la politique d'élargissement de l'Alliance atlantique, notamment à l'Ukraine, et un retour des déploiements militaires occidentaux aux frontières de 1997.
Les États-Unis et l’Otan rejettent ces demandes
Mais les Etats-Unis et l'Otan ont, sans surprise, formellement rejeté mercredi ces demandes, tout en proposant des négociations sur des limites réciproques au déploiement des missiles de courte et moyenne portée des deux puissances nucléaires rivales en Europe ainsi qu'aux exercices militaires aux abords du camp adverse.
Résoudre à tout prix le conflit dans l’Est ukrainien
M. Poutine a de son côté souligné, lors de l'entretien avec M. Macron, que la Russie voulait continuer à travailler à la résolution du conflit dans l'Est ukrainien, opposant Kiev à des séparatistes pro-russes depuis huit ans. Il a insisté à ce titre sur le format existant de pourparlers qui rassemble Moscou, Kiev, Berlin et Paris. Une réunion de conseillers des dirigeants de ces quatre pays a eu lieu le 26 janvier, la première depuis des mois, et une autre est prévue en février.
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