L'Iran est prêt à revenir "à tout moment" au respect complet des engagements qu'il a pris devant la communauté internationale sur ses activités nucléaires, a déclaré mercredi le président iranien, Hassan Rohani.
La République islamique a conclu à Vienne en 2015 un Plan d'action global conjoint (PAGC, JCPOA en anglais) avec le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) par lequel elle accepte de brider drastiquement ses activités nucléaires en échange d'un allègement des sanctions internationales la visant.
Mais ce pacte menace de voler en éclats depuis que le président américain, Donald Trump, en a sorti son pays en mai 2018, avant de rétablir des sanctions ayant plongé la République islamique dans une violente récession.
En riposte, l'Iran s'est désengagé à partir de mai 2019 de la plupart de ses engagements clés pris à Vienne.
“À tout moment, dès que les 5+1 ou les 4+1 (soit sans les Etats-Unis, NDLR) reviendront à tous leurs engagements, nous reviendrons aussi à tous les engagements que nous avons pris", a déclaré M. Rohani lors d'une allocution télévisée en conseil des ministres. "Je l'ai déjà déclaré: cela ne demande pas de temps, c'est juste une question de volonté", a ajouté le président iranien.
Une loi au cœur des discussions
En dépit des critiques des ultraconservateurs iraniens, M. Rohani a redit sa volonté de sortir par la diplomatie de la crise provoquée par la sortie des États-Unis de l'accord de Vienne, se disant résolu à ne pas manquer "l'occasion" que représente le changement de président devant intervenir en janvier à Washington.
Aux mains des conservateurs depuis les législatives de février (marquées par une abstention record), le Parlement iranien a adopté le 2 décembre - contre l'avis du gouvernement - une loi qui, si elle était appliquée, risquerait fort de renvoyer la question nucléaire iranienne devant le Conseil de sécurité de l'Onu, ce qui achèverait de tuer cet accord en sursis.
Il revient à M. Rohani de promulguer cette loi, validée par le Conseil des gardiens de la Constitution, mais le président a laissé entendre une nouvelle fois mercredi qu'il n'avait pas l'intention de signer ce texte.
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