L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, auteur d'un
plan de sortie de crise en Syrie resté lettre morte, reconnaît qu'il n'a
"pas réussi" sa mission et plaide pour associer l'Iran aux discussions,
dans un entretien au quotidien français Le Monde.
"Cette crise se poursuit depuis seize mois, mais j'ai commencé à être
impliqué il y a trois mois. Des efforts importants ont été déployés pour
essayer de résoudre cette situation de manière pacifique et politique. A
l'évidence, nous n'avons pas réussi. Et peut-être n'y a-t-il aucune
garantie que nous allons réussir", a reconnu Kofi Annan.
"Mais
avons-nous étudié des alternatives ? Avons-nous mis les autres options
sur la table ? J'ai dit cela au Conseil de sécurité de l'ONU, ajoutant
que cette mission n'était pas indéfinie dans le temps, comme mon propre
rôle".
Cet entretien est publié au lendemain de la réunion à
Paris des Amis du peuple syrien, au cours de laquelle plus de 100 pays
arabes et occidentaux ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU
d'adopter une résolution contraignante comportant une menace de
sanctions contre Damas.
L'ancien secrétaire général des Nations
unies a évoqué l'importance du rôle de la Russie, proche du régime de
Damas et qui a bloqué jusqu'à présent toute action internationale
résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad, tout en soulignant
l'importance d'associer l'Iran aux discussions.
"La Russie a de
l'influence mais je ne suis pas certain que les événements seront
déterminés par la Russie seule. L'Iran est un acteur. Il devrait faire
partie de la solution. Il a de l'influence et nous ne pouvons pas
l'ignorer", a assuré M. Annan.
4 Commentaires
Diopsy
En Juillet, 2012 (10:15 AM)Deug - Le Vrai -
En Juillet, 2012 (16:48 PM)Fayrouz
En Juillet, 2012 (21:45 PM)Nana Komfuor
En Juillet, 2012 (00:49 AM)Mais, pensait-il vraiment détenir une baguette magique, ou du sucre et glaçons sous la langue ?
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