Hollande assure que Cahuzac n'a bénéficié d'aucune protection

François Hollande a assuré mercredi que Jérôme Cahuzac, qui "a trompé les plus hautes autorités du pays", n'avait bénéficié d'aucune protection des autorités françaises et que toute la lumière serait faite sur ses malversations. S'exprimant lors d'une brève intervention télévisée, le chef de l'Etat a annoncé ou confirmé trois mesures à la suite des aveux de l'ex-ministre du Budget sur la détention d'un compte à l'étranger : le renforcement de l'indépendance de la justice, une lutte "impitoyable" contre les conflits entre intérêts privés et publics, l'interdiction de tout mandat public pour les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou corruption. "Toute la lumière sera faite. Et la justice poursuivra son travail jusqu'au bout" a-t-il dit. "J'affirme ici que Jérôme Cahuzac n'a bénéficié d'aucune protection autre que celle de la présomption d'innocence", a-t-il ajouté. "La défaillance d'un homme doit nous rendre encore plus exigeants et plus intransigeants sur l'exemplarité des responsables publics", a souligné François Hollande. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a lui aussi promis mercredi aux députés socialistes des initiatives pour moraliser la vie politique après les aveux de Jérôme Cahuzac. Le Premier ministre français a assuré que ni François Hollande, ni lui-même, n'avaient eu connaissance de l'existence de ce compte qui a valu à l'ancien ministre une double mise en examen, notamment pour blanchiment de fraude fiscale. "Il est venu confirmer ce qui n'avait pas besoin de l'être, à savoir que bien évidemment ni le président ni lui n'avaient jamais été informés de quoi que ce soit, que Cahuzac avait menti à tout le monde", a déclaré Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. "Mais surtout il a expliqué qu'il fallait trouver les moyens dans la loi ou dans les lois à venir de se débarrasser définitivement de ce type de soupçons et de doutes qui existaient par rapport aux élus qui ont des responsabilités." Sophie Louet et Emile Picy, édité par Yves Clarisse