(Apa) Le chef d’état-major général des forces armées de Guinée Bissau, le général Batista Tagme Na Wai a ordonné hier la récupération de toutes les armes détenues par la police dans la capitale Bissau, a appris APA de source policière.
L’annonce a été faite lors d’une visite surprise du patron de l’armée, dans les locaux du ministère de l’Administration interne. Le général Na Wai n’a fourni aucune explication sur les raisons de cette décision, dont la soudaineté a été telle que plus d’un observateur, à Bissau, redoute pire. « Le chef d’état-major général des forces armées n’a donné aucune explication sur les raisons de cette décision. Les armes qui étaient stockées dans les locaux du ministère de l’Administration interne et des différents commissariats de police de la ville de Bissau ont été récupérées et envoyées à l’état-major », a déclare la source, sur place.
La mesure technique a été accompagnée d’une mesure administrative, ayant consisté au limogeage de Salvador Soares, qui quitte ses fonctions de directeur de l’armement et des minutions du ministère de l’Administration interne. M Soares a été remplacé par Dety Infanda, un proche du général Tagme Na Wai. Le nouveau directeur était jusque-là, commandant du secteur de Bissora, une ville située à une soixantaine Km au nord de la capitale. Depuis quelques temps, relève-t-on à Bissau, des hommes considérés comme « proches » du chef d’état-major général des forces armées sont affectés au ministère de l’Administration interne.
Les policiers qui assuraient la garde rapprochée du ministre Certorio Biote ont également été remplacés par des militaires, sur décision de l’état-major général des forces armées. Le directeur du service de l’Information d’Etat (renseignements généraux) et plusieurs d’autres responsables de la sécurité dont le major Binta Djalo ont aussi été mis à l’écart par l’armée, qui prend ainsi le contrôle du tout puissant ministère de l’Intérieur, si l’on en croit la même source.
Les différentes personnalités politiques et de la police contactées par APA ont refusé de se prononcer sur cette décision de l’armée, jugeant l’affaire « sensible ». « C’est une affaire extrêmement sensible », déclare à ce propos un fonctionnaire de la police qui a requis l’anonymat.
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