Depuis le déconfinement, des dizaines de millions de masques sont nécessaires pour équiper les Français. Des masques non-sanitaires, en tissu, mais qui doivent répondre à certains critères et filtrer au moins 70% de particules. En région parisienne, la Direction générale de l’armement (DGA) propose son expertise dans l’un de ses laboratoires afin d’aider les entreprises dans leur processus de fabrication.
D’ordinaire, dans ces laboratoires, les ingénieurs testent les masques à gaz et autres tenues de protection bactériologique, radiologique et chimique des militaires, mais depuis le 17 mars dernier, ils y testent exclusivement les masques grand public confectionnésen tissu. Des tests en deux étapes pour lesquelles les machines ont été adaptées, indique Raymond Levet, ingénieur général de l’armement, à commencer par un banc d’essai que l’on appelle ici « le banc TULIP ».
« Nous faisons deux tests, la perméabilité à l’air qui se mesure sur une machine qui va mesurer le débit d’air au travers d’un échantillon et puis sur ce fameux "banc TULIP" dans lequel on va générer un aérosol et on va envoyer cet aérosol vers les échantillons pour voir le pourcentage de celui-ci qui est arrêté par les matériaux. »
Le taux de succès des échantillons est aux alentour de 25%, explique encore Raymond Levet.
Améliorer son prototype
« Beaucoup d'industriels qui s’adressent à nous sont des industriels du textile, donc, ils n’étaient pas forcément familiers avec des techniques de filtration et donc il a fallu effectivement qu’ils découvrent, leur premier essai n’était pas toujours le bon », continue l'ingénieur.
Charge ensuite à l'entrepreneur d’améliorer son prototype et de le soumettre à un nouvel examen. 80 masques sont ainsi testés chaque jour par les ingénieurs et techniciens de ce laboratoire de la DGA, qui œuvre à l’extrême limite de ses capacités.
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