La désignation de l'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva comme ministre du gouvernement de Dilma Rousseff a pris une tournure polémique après la diffusion par le juge fédéral Sergio Moro, en charge de l'affaire de Petrobas d'une conversation téléphonique entre la présidente brésilienne et l’ex chef de l’Etat.
Dans cette conversation, Dilma Roussef informe Lula qu'elle allait lui envoyer rapidement son décret de nomination en lui recommandant de ne s’en servir "qu’en cas de nécessité".
La diffusion de la conversation a suscité un tollé chez les députés de l'opposition à l'assemblée et au sénat. Quelque 2000 personnes se sont rassemblées devant la présidence pour la réclamer la démission de Lula et la destitution de Mme Roussef.
Pour eux, l'unique objectif de la nomination de Lula était de le protéger contre une arrestation dans le cadre de scandale de Petrobas. En devenant ministre, Lula ne répondra pénalement que devant le tribunal suprême fédéral (STF), chargé du volet politique de l'affaire.
L’ancien président Lula avait été interpellé brièvement le 4 mars sur demande du juge Moro à son domicile pour un interrogatoire sur des soupçons de "corruption" et de " blanchiment d’argent"
La présidence brésilienne a réagi avec vigueur en dénonçant une "flagrante violation de la loi et de la Constitution commise par le juge" Moro et annoncé que des "mesures judiciaires et administratives" allaient être prise.
La présidence souligne que Mme Rousseff avait fait parvenir à Lula son décret de nomination uniquement pour qu’il le signe et qu’il devienne officiel car l'ancien président avait fait savoir qu'il ne serait sûrement pas présent à Brasilia pour son investiture prévue jeudi.
La présidente Roussef a souligné que cette nomination ne préservait pas Lula de toute enquête et qu'il pouvait faire l'objet de poursuites de la part de la Cour suprême.
De son côté, l'avocat de Luiz Inácio Lula da Silva, maître Cristiano Zanin Martins, a déclaré que la divulgation de l'enregistrement par le juge était un acte "arbitraire" qui encourage les "troubles sociaux". Il s'agit, a-t-il dit, "d'un fait très grave" destiné à provoquer un " bouleversement social. Cela n'est pas le rôle du pouvoir judiciaire".
1 Commentaires
Congolese
En Mars, 2016 (15:40 PM)Tous des connards ces politichiens.
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