PARIS (Afp) - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après des plaintes pour "recel", d’associations françaises accusant les chefs d’Etat Omar Bongo (Gabon) et Denis Sassou Nguesso (Congo) de posséder en France des biens financés par de l’argent public détourné, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Cette plainte simple visant les faits de « recel de détournement de biens publics » avait été déposée en mars dernier auprès du procureur de la République de Paris. Le magistrat avait la possibilité de la classer sans suite, s’il l’estimait non fondée, de confier le dossier à un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire, ou d’ouvrir une enquête préliminaire pour approfondir la question. C’est cette dernière option qui a donc été privilégiée par le parquet. Les trois plaignants sont l’association « Sherpa », un réseau international de juristes présidé par l’avocat William Bourdon, « Survie », qui dénonce le soutien de Paris à des dictateurs africains, et la « Fédération des Congolais de la diaspora ». « C’est une première. La France, comme d’autres pays, ne peut pas multiplier les engagements publics internationaux de lutte contre la criminalité financière et ne pas déclencher des procédures alors que des présomptions de recel de détournement d’argent public sont considérables s’agissant des familles Bongo et Sassou N’Guesso », a indiqué à l’Afp Me William Bourdon.
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