Le verdict des 13 candidats à l’émigration clandestine arrêtés, dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 mai, sur la plage de Ouakam, alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer, est connu. Le juge du tribunal des flagrants délits vient en effet de les condamner à 10 jours d’emprisonnement. Même si le juge n’a pas voulu prononcer à leur encontre de lourdes peines, ils ont quand même été reconnus coupables du délit d’émigration clandestine pour lequel ils avaient été déférés, inculpés et placés sous mandat de dépôt.
Lors du procès hier, mardi, les prévenus, comme s’ils s’étaient passés le mot, ont tous soutenus être des pêcheurs. Ce qui n’avait guère convaincu le Procureur qui avaient requis six mois avec sursis. Pour asseoir sa réquisition, le représentant du ministère public est allé convoquer le loi 2005-06, relative à la lutte et contre la traite des personnes et pratiques assimilées ainsi que l’article 4 de la même loi qui prévoit une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans pour "migration clandestine organisée par terre, mer ou air, que le territoire national serve de zone d’origine de transit ou de destination".
Me Mbaye Jacques Diop qui défendait ces candidats à l’émigration, s’en ira relever dans sa plaidoirie, des failles dans l’accusation du fait de l’absence du commencement d’exécution du délit. Ainsi à défaut de preuves, l’avocat avait tout simplement demandé que ses 13 clients soient relaxés. Une relaxe qui se justifiait d’autant plus qu’aucun document n’a été saisi par la gendarmerie sur ces derniers au moment de leurs arrestations.
Une cinquantaine autres candidats à l’émigration sont en train d’être jugés depuis ce mercredi matin en flagrants délits au tribunal régional de Dakar. Parmi eux, trois passeurs qui pourraient écoper de peines plus lourdes que ceux qu’ils voulaient convoyer. Le Procureur a en effet requis deux ans ferme contre eux et seulement 6 mois avec sursis pour les candidats à l’émigration
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