Ancien avocat de l’ancien premier ministre, M. Idrissa Seck , Me Khaly Niang a demandé à l’Etat français de verser une somme importante à monsieur O.S pour dommages et intérêts. Le tribunal de grande instance de Créteil a sommé la France de payer des dommages et relaxer purement et simplement le cadre financier sénégalais pour des faits de complicité d’escroquerie commis en 2002 par un certain M. Mendez qui avait accusé ce Sénégalais d’en être le cerveau d’un réseau de trafic des cartes bleues visa.
En 2002, monsieur O.S, titulaire d’un diplôme d’ingénieur à la Sorbonne, d’une licence Banque-Finances et Assurances à l’université de Val de Marne et d'un DEUG, quitte la France pour rejoindre son poste de travail au Canada. Aussitôt après son départ, on a constaté un réseau composé de Sénégalais et d’autres nationalités qui utilisent des cartes bancaires d’autrui en commandant dans des magasins des matériels électroniques importants et des billets d’avion et demandant à d’autres personnes d’aller les retirer chez l’ancien domicile de ce M. O.S à Paris.
Ce réseau ayant occasionné beaucoup de pertes financières à des sociétés a été démantelé par la police et un certain M. Mendez, le premier responsable du réseau a été arrêté en flagrant délit et jugé et condamné à huit mois de prison ferme. Connaissant M. O.S et son ancienne adresse parisienne et étant étudiant et résidant ensemble dans une cité universitaire, M. Mendez l’a accusé comme étant le principal cerveau du réseau se trouvant à l’étranger. « Vu les déclarations de ce prévenu, le tribunal de grande instance de Créteil l’avait jugé par défaut et l’a condamné à un an de prison ferme assorti de 3571 euros d’amende à payer. Et du coup, un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui. Ainsi, arrivé en France au mois de juin dernier, il a été tout de suite arrêté à l’aéroport en exécution de ce mandat d’arrêt international pour être placé sous mandat de dépôt », souligne-t-on en haut lieu de justice. Quelques temps après, son ancien avocat, un Français a demandé une liberté provisoire et aussi a fait un appel qui ont tous été rejetés.
C’est ainsi que le Sénégalais Me Niang a été choisi pour défendre ce cadre sénégalais. Se trouvant en vacances au Sénégal, il a aussitôt écourté son séjour pour venir à Paris. À Paris, il porte cette affaire au tribunal de grande instance de Créteil par la procédure d’opposition à jugement dans la mesure où le jugement a été rendu par défaut et la personne n’a jamais été saisie par une citation régulière.
Innocence de l’accusé
Dans sa plaidoirie, maître Niang a démontré l’innocence de son client. Et surtout la faute d’orthographe que monsieur Mendez et son réseau commettaient sur son nom de famille. Avec cette erreur constante, l’avocat sénégalais a pu démontrer et convaincre le tribunal pour libérer purement et simplement son client. Ce qu’il a obtenu à la suite de l’audience.
Actuellement, l’administration française est condamnée à dédommager les deux mois de prison ferme de son client. L’ordre a été donné de calculer ce dédommagement qui pourrait être une somme très importante, selon les propos de maître Niang. « C’est la première chambre d’appel qui donnera le montant exact de dédommagement », conclut-il
0 Commentaires
Participer à la Discussion