L'audition de Jérôme Salomon devant la commission d'enquête sur le coronavirus a eu lieu ce mardi 16 juin à l'Assemblée nationale. Le numéro 2 du ministère de la Santé à défendu bec et ongles la stratégie des autorités sur les masques et les tests, alors que les critiques de la part de membres de la commission d'enquête ont fusé.
Un « mensonge d’État ». L'accusation vient du député UDI Jean-Christophe Lagarde. Le 18 mars dernier, Jérôme Salomon avait affirmé qu'il n'y avait « pas de sens à porter de masque » dans la rue « pour les personnes non contaminées ».
Aujourd'hui les masques sont recommandés et parfois obligatoires. Pourtant, selon Jérôme Salomon, le doute sur leur efficacité persiste. Il se réfère à une récente publication de chercheurs canadiens : « Le premier constat de cette publication canadienne, c'est de dire : il n'y a aucun document consensuel qui démontre l'efficacité de mesures de prévention en dehors des mesures barrières que l'on connaît déjà et en dehors de la mesure de distanciation physique. Ils font état d'un énorme doute sur l'efficacité des masques. Et je parle bien des masques grand public. »
Autre sujet controversé : le choix de ne pas recourir à un dépistage systématique, mais plutôt à une « surveillance syndromique ». C'était le bon choix, affirme Jérôme Salomon.
« C'est fait chaque année pour toutes les épidémies de gastro-entérite ou de grippe par exemple. On surveille par des médecins sentinelles et pas forcément par une confirmation biologique. Ce n'est pas forcément nécessaire. »
La commission d'enquête poursuivra ses travaux ce mercredi. Elle entendra François Bourdillon et Geneviève Chêne, respectivement ex-directeur et directrice actuelle de l'agence Santé publique France.
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