« En tant que présidente du Sénat, j’assume de manière immédiate la présidence de l’État qui est inscrite dans l’ordre constitutionnel et je m'engage à assumer toutes les mesures nécessaires pour pacifier le pays », a déclaré l’ancienne deuxième vice-présidente du Sénat, qui était la seule à pouvoir prétendre au poste puisque tous les successeurs d’Evo Morales prévus par la Constitution ont également démissionnés.
Le quorum n’a pas été respecté puisque les élus du MAS (Mouvement vers le socialisme), la formation politique d’Evo Morales, majoritaires au Parlement, n’étaient pas présents dans l’hémicycle. Autre incohérence : les lettres de démission, qui ont pourtant été validées par les élus, ne leur sont sont jamais parvenues. Et dernièrement, le Tribunal constitutionnel a validé l’élection, alors que le processus n’a pas respecté le texte de la Constitution.
Vers de nouvelles élections ?
La nouvelle présidente dispose de 90 jours pour former un gouvernement et organiser un nouveau scrutin présidentiel selon la Constitution.
Elle a d’ailleurs promis qu’il aurait lieu avant le 22 janvier 2020. Cependant, dans une interview à CNN, la nouvelle présidente a déclaré qu’elle allait former « un gouvernement de transition » avant d’ajouter attendre « que les conditions (soient) réunies pour des élections ». Elle a également récusé les accusations de l’ancien président Evo Morales, exilé au Mexique, qui dénonce « le coup d'État le plus astucieux et le plus odieux de l'histoire».
Autant dire que la tâche s’annonce compliquée pour la nouvelle présidente dans un pays totalement divisé ou les affrontements et la violence continuent de faire les gros titres de la presse. Jeanine Añez va devoir trouver des arguments pour convaincre les partisans d’Evo Morales de relâcher la pression.
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