L'ex-chef de gouvernement italien Silvio Berlusconi, qui laisse
depuis plusieurs mois planer le doute sur ses intentions, a affirmé
mardi matin qu'il envisageait de ne pas être candidat aux élections de
2013 pour favoriser la victoire des "modérés".
"Je suis prêt à me retirer et à ne pas me porter candidat aux
prochaines élections si cela peut servir à rassembler les modérés qui ne
se reconnaissent pas dans la gauche", a-t-il déclaré lors d'une
intervention sur la chaîne privée Canale 5, dont il est propriétaire.
"Si les modérés s'unissent, ils seront majoritaires, sinon c'est la gauche qui l'emportera", a-t-il estimé.
S'il n'était pas candidat au poste de président du Conseil, il
n'exclut pas que l'actuel chef de gouvernement Mario Monti puisse l'être
à sa place.
"Je n'exclus pas que cela puisse être Mario
Monti, qui a toujours fait partie du camp des libéraux et des modérés.
Cela pourrait être lui, mais il y aussi d'autres noms qui peuvent faire
l'objet d'un consensus."
Cette prise de position intervient
alors que le parti du Cavaliere, le Peuple de la Liberté (PDL), doit
faire face à une vague de scandales.
L'ex-chef du groupe
parlementaire régional du PDL a ainsi été arrêté il y a une semaine dans
le cadre du vaste scandale financier qui frappe depuis plusieurs
semaines le parlement de la région de Rome. Le président de la région
Lombardie, Roberto Formigoni, également membre du PDL, est lui soupçonné
de corruption.
Silvio Berlusconi, 76 ans, arrivé au
pouvoir en mai 2008, a dû démissionner en novembre 2011 lors de la
tourmente financière qui menaçait l'Italie.
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