La police britannique aurait reçu comme consigne d'arrêter Julian
Assange "en toutes circonstances" en cas de sortie de l'ambassade
d'Equateur, et ce même si le fondateur de Wikileaks tentait la parade
diplomatique...
La photo ci-contre montre un policier britannique en poste devant
l'institution diplomatique sud-américaine, un porte-document sous le
bras. Malheureusement pour lui, ces notes manuscrites n'ont pas échappés
au puissant objectif de l'un des photographes de l'agence Press
Association.
Or ces clichés compromettants
dévoilent en réalité les consignes claires données par les autorités
britanniques aux forces de l'ordre, d'arrêter Julian Assange si
l'Equateur tente de faciliter sa fuite sous le couvert de l'immunité
diplomatique. En effet, au même titre que la résidence de l'ambassadeur,
un véhicule diplomatique bénéficie aussi d'un statut d'inviolabilité
total. L'ambassade a également le droit de labelliser ses marchandises
ou des documents confidentiels sous le statut protégé de la "valise
consulaire". Comme le précise le site Numerama, ces "valises" peuvent
alors se présenter sous différentes formes (valise, camion, etc.) et "ne
peuvent ni être ni ouvertes, ni retenues, ni soumises à des contrôles
électroniques ou par rayons X".
Toutefois, en autorisant
l'intervention de sa police, la Grande-Bretagne n'agit pas dans
l'illégalité et se réfère à une exception prévue par la convention de
Vienne: "Si les autorités compétentes de l'État de résidence ont de
sérieux motifs de croire que la valise consulaire contient d'autres
objets que la correspondance, les documents et les objets visés", elle
perd alors son inviolabilité.
En attendant, Julian Assange n'a
toujours pas pris le risque de s'éloigner de sa chambre diplomatique, ni
en voiture, ni caché dans le fond d'une valise, et la police campe
toujours devant l'ambassade. Le feuilleton de l'été continue...
2 Commentaires
Decostar.co.uk
En Août, 2012 (15:04 PM)Jean-louis Corrèa
En Août, 2012 (18:26 PM)Participer à la Discussion