L'addiction aux ordinateurs, tablettes et smartphones existe bel et bien dès le plus jeune âge, selon un psychiatre britannique à l'origine du premier "centre de "désintoxication numérique" pour enfants. Les cas de dépression liés, chez l'enfant, à l'utilisation intensive d'appareils numériques inquiètent de plus en plus les parents. Au Royaume-Uni, ils peuvent désormais se tourner vers le Dr Richard Graham, à l'orgine de l'ouverture d'un département spécifique à la clinique Capio Nigthingale de Londres. Les enfants profondément troublés par leur pathologie numérique et finalement admis au sein de cet établissement d'un genre nouveau subissent un traitement long de 28 jours. Parmi eux, des adolescents en décrochage scolaire, des néo-agoraphobes désormais incapables de communiquer dans le monde réel et même des enfants en bas âge, nés une tablette à la main. "Certains parents font appel à mes services parce qu'ils se sentent désarmés. Ils doivent parfois appeler la police tant la privation de ces supports suscite des réactions extrêmement violentes chez leurs enfants", confie le psychiatre britannique dans les colonnes du quotidien The Telegraph. "Quand l'environnement virtuel procure un tel sentiment de bien-être, les réactions agressives s'expliquent aisément. Cette sanction est perçue chez l'enfant comme une obligation de rompre avec son 'moi' numérique, un rôle dans lequel il s'investit pleinement", ajoute le médecin. Le traitement consiste simplement à réhabituer le jeune patient, parfois incapable de s'éloigner de son écran plus de quelques minutes, à effectuer des tâches ordinaires de la vie de tous les jours, à s'éloigner de son univers virtuel de prédilection. Le spécialiste conclut par un avertissement adressé aux parents: "La solution ne consiste pas seulement à réduire l'accès de nos enfants à ces nouvelles technologies mais plutôt de rétablir un équilibre sain dans son environnement immédiat: montrer le bon exemple et cesser de vérifier constamment son courrier électronique, ses sms et ses différents comptes sociaux". Le prix de ce traitement risque par contre d'en freiner plus d'un. Il faut en effet débourser la coquette somme de 16.000 livres sterling (18.768 euros) pour s'assurer les services d'une équipe médicale hautement compétente en la matière...
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