«Je, Gorgui ak Ngorsi » (Je, le Patriarche et le Bonhomme). C’est l’œuvre d’un jeune Sénégalais, chercheur en Sciences Politiques qui a analysé à travers son livre le comportement de l’un des protagonistes de l’élection présidentielle, à savoir Idrissa Seck. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, l’autre candidat dont le nom a été évoqué (Gorgui), n’a pas été étalé sur le divan. En effet, l’auteur a principalement concentré son travail sur Ngorsi qu’il examine comme «quelqu’un qui souffre de pathologie de la rivalité.»
La cérémonie officielle de dédicace du livre édité par les éditions 1er, a eu lieu hier à la libraire Clairafrique près de l’Ucad. C’était l’occasion pour l’auteur qui présente son œuvre comme une «analyse psycho-anthropologique de quelqu’un qui aspire à nous gouverner», de revenir sur les raisons qui l’ont poussé à mener une telle réflexion et la démarche scientifique qui l’a guidé tout au long de sa production. L’auteur affirme ainsi avoir consulté dans les archives nationales tous les discours prononcés de 1986 à 2004 par Idrissa Seck à qui l’on colle le sobriquet de «Ngorsi». Ses différentes recherches lui auraient permis de cerner une partie du personnage du candidat de la coalition «And Liggëy Sénégal». Un personnage qu’il déclare tout simplement pathologique. De par son ambition (démesurée ?), mais aussi de par ses comportements et discours sur ses potentiels adversaires politiques. Comportements qui, selon l’auteur, seraient la résultante des différentes frustrations qui «conditionnent sa conduite actuelle». Le parcours du livre pourrait faire penser à un diagnostic d’un psychologue qui vient de recevoir sur son divan «un patient qui dit être né pour être Président» («I was born to be a President», une expression que son site Internet avait reprise). Sans doute, M. Bâ n’aime pas Idy et ne s’en cache pas. Il l’assume d’ailleurs. Selon lui, Ngorsi souffre d’une pathologie, «celle de la rivalité et du manque de modestie», entre autres anormalités décelées chez le «patient» . Suffisant pour croire qu’il y a quelqu’un derrière la publication de l’ouvrage de M. Bâ (qui coûte 15.000 f cfa !) Surtout avec la parution très récente de Souleymane Jules Diop sur la vie privée de Wade. Il s’en défend. Ou plutôt l’assume : «Il y a bel et bien quelqu’un derrière moi : c’est ‘‘Je’’, c’est-à-dire le peuple».
0 Commentaires
Participer à la Discussion